Le ministre des Affaires étrangères, favorable à une aide du privé pour l'organisation de la conférence de Paris sur le climat qui se tiendra à la fin de l'année, a défendu le choix des groupes industriels mécènes.

La tenue de la COP21 à Paris devrait coûter 170 M€, dont une partie - peut-être 20 % - sera prise en charge par des groupes privés. Une première liste d'une vingtaine d'entre eux a été rendue publique par le ministère des Affaires étrangères : Engie (ex-GDF Suez), EDF, Suez Environnement, Renault Nissan, Air France, Axa, BNP Paribas ou LVMH. Des entreprises internationales auraient également manifesté leur intérêt, comme Google ou Ikea. Des noms qui ne satisfont pas certaines ONG qui trouvent hypocrite et incohérent le choix de ces sponsors dont certains investissent dans des énergies non renouvelables ou émettent beaucoup de gaz carbonique.

 

Le quai d'Orsay dit veiller au grain

Laurent Fabius a déclaré, sur France Inter ce jeudi 28 mai 2015 : "Il y a eu un certain nombre d'entreprises qui ont été acceptées, un certain nombre d'autres qui ont été refusées, et il faut bien veiller - ce qui est le cas - à ce que ces entreprises, non seulement n'aient pas d'effet négatif, mais s'engagent véritablement pour le climat". Puis, il a assuré : "On a fait bien attention, il n'est pas question, puisqu'on organise avec l'ONU, que ce soient des entreprises hostiles à la réalité climatique". Pour le ministre des Affaires étrangères, "la conférence COP21 est extrêmement importante, la plus importante jamais organisée en France, avec 40.000 délégués : l'objectif, c'est d'éviter la catastrophe climatique".

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