Le marché des pompes à chaleur (PAC) a pris un sérieux coup de froid ! Une étude du cabinet Xerfi indique que son redémarrage n'aura lieu qu'à l'horizon 2012 et que d'ici là, les ventes accuseront un nouveau repli.

Pas d'embellie pour le secteur des pompes à chaleur avant la fin de l'année 2011. C'est ce que prévoit le cabinet Xerfi dans une récente étude intitulée « Géothermie et aérothermie à l'horizon 2012 ». Si les ventes risquent d'accuser une nouvelle baisse, toutefois moindre au vu du recul des mises en chantier, le marché va rester « déprimé ».

 

Il faudra donc attendre les premières applications de la nouvelle RT 2012 - pour les permis de construire déposés à compter du 1er janvier 2011 pour les bâtiments publics et tertiaires et à compter du 1er janvier 2013 pour les bâtiments résidentiels - pour que le marché des PAC connaisse un véritable tournant. En effet, les PAC pourront constituer une solution d'équipement privilégiée dans le neuf, lorsque la consommation d'énergie devra se soumettre au seuil des 50 kWh/m2/an. Mails il faudra compter avec l'essor d'autres technologies concurrentes tels les panneaux solaires thermiques ou photovoltaïques.

 

Des obstacles en série
Si le neuf pourra être porteur, l'étude précise que « la filière devra s'imposer sur le marché de la rénovation de l'existant ». Or, la réglementation actuelle reste peu exigeante. Mais le principal obstacle au développement de ce marché proviendra du logement collectif, où la pose de PAC engendre notamment des problèmes juridiques liés aux règlements de copropriété. Du coup, la diffusion de PAC dans le parc de logements sera limitée, tout comme le prix élevé de ces équipements sera un frein à leur installation dans le collectif.

 

Et pour ne rien arranger, l'Etat a prix récemment des décisions qui risquent bien de peser sur le marché de la PAC. En effet, crise oblige, on a assisté à une baisse de certains budgets. Ainsi, après la suppression du crédit d'impôt sur les PAC air/air au 1er janvier 2009, d'autres types de PAC ont vu les aides diminuer depuis le 1er janvier dernier. Le cabinet Xerfi précise que les premières étaient de loin celles les plus utilisées lors de travaux de rénovation.

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