Benoist Apparu a présenté mercredi en conseil des ministres la feuille de route établie jusqu'en 2020 dans le cadre du «Plan Bâtiment Grenelle». Objectif : poursuivre les efforts fournis en matière de consommation d'énergie dans le secteur du bâtiment.

Lors du conseil des ministres de mercredi, Benoist Apparu, ministre délégué au Logement, a proposé une communication relative au bilan du Grenelle de l'environnement dans le secteur du bâtiment et de l'habitat.

 

Dans le cadre du «Plan Bâtiment Grenelle», une feuille de route, établie jusqu'en 2020, impliquant l'ensemble des acteurs du secteur, doit permettre la mise en place d'une politique publique axée sur cinq objectifs.

 

Tout d'abord, il faudra «généraliser la construction des 'bâtiments basse consommation' (BBC) au 1er janvier 2013 et des «bâtiments à énergie positive» à l'horizon 2020» ; ensuite «réduire la consommation d'énergie du parc de bâtiments existants d'au moins 38 % d'ici à 2020, avec un objectif de 400.000 rénovations de logements, chaque année, à compter de 2013» ; «rénover l'ensemble des logements sociaux, avec, d'ici à 2020, la réalisation de travaux sur les 800 000 logements sociaux les plus 'énergivores'» ; «engager la rénovation des bâtiments de l'Etat et de ses établissements publics, afin de réduire leur consommation énergétique de 40 % et leurs émissions de gaz à effet de serre de 50 % dans un délai de 8 ans» ; et enfin, «accompagner et mobiliser les professionnels du secteur pour relever les défis du recrutement, de la formation, de la qualification et du développement des filières industrielles».

 

Pour l'heure, le bilan a été dressé : «Le poids du bâtiment dans la consommation d'énergie totale en France a diminué de 1 point par an, passant de 43 % en 2007 à 40 % en 2010». Des efforts sont donc encore fournir dans les années à venir pour poursuivre ce recul entamé depuis cinq ans.

 

Retour sur des mesures et initiatives destinées à réduire la consommation d'énergie dans les bâtiments
- Dans le domaine de la construction neuve, la «Réglementation Thermique 2012» (RT 2012), prévoit une consommation énergétique divisée par trois. Cette réglementation a été largement anticipée puisque, en 2011, près de 190 000 logements et plus de 2,6 millions de m2 dans le tertiaire ont fait l'objet d'une demande de certification BBC, contre moins de 1.000 logements en 2007.

 

- Pour le parc existant, des travaux de rénovation ont été engagés, grâce au crédit d'impôt développement durable, à l'éco-ptz ou encore à l'éco prêt logement social (éco-PLS).

 

- Pour lutter contre la précarité énergétique, le programme «Habiter Mieux», géré par l'Agence nationale de l'habitat (Anah), vise à soutenir 300 000 propriétaires occupants modestes à financer des travaux d'amélioration de leur logement, d'ici à 2017

 

- L'obligation depuis le 1er janvier 2011 d'afficher la performance énergétique des logements dans les annonces immobilières doit aider les ménages lors de l'acquisition ou la location de logements

 

- Le programme de formation aux économies d'énergie des entreprises et artisans du bâtiment (FEEBAT) a déjà été suivi par près de 40 000 professionnels.

 

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