La maison expérimentale de l'architecte Jean Prouvé, dite "8x12", en référence à ses dimensions, vient d'être vendue par le député et maire de Royan, propriétaire du lieu, à un galeriste spécialiste de l'œuvre de l'artiste. Elle quittera ainsi le boulevard Germaine-de-la-Falaise à Royan, pour être remontée dans un lieu encore indéterminé.

Sur le front de mer de Royan (Charente-Maritime), la maison expérimentale de l'architecte Jean Prouvé, dite "8x12", en référence, en effet, à ses dimensions, vient d'être vendue ces jours-ci par le député et maire de Royan, propriétaire du lieu, à un galeriste.

 

D'après le site "LeMonde.fr", Didier Quentin, député et maire de Royan a vendu cette maison à portique signée par l'architecte Jean Prouvé, propriété familiale implantée boulevard Germaine-de-la-Falaise. Une vente conclue avec le galeriste Patrick Seguin, spécialiste de l'œuvre de Jean Prouvé. Elle quittera ainsi Royan pour être remontée dans un lieu encore indéterminé.

"Un montant important"

Sans en dévoiler le montant, le galeriste confirme avoir versé "un montant important" pour acquérir le pavillon de la famille Quentin. Toutefois, le propriétaire n'aurait pas vendu la parcelle sur laquelle est implantée son ancienne permanence parlementaire, mais uniquement la maison Prouvé elle-même, signale également "LeMonde.fr". De plus, une demande de permis de démonter le bâtiment de 8 mètres sur 12 serait arrivée en mairie.

 

Par ailleurs, interrogé par le journal Sud Ouest, l'architecte conseil de la ville, Vincent du Chazaud, membre de l'association des amis de Jean Prouvé, s'en est attristé : "La maison est en train de partir.  L'avis qu'il a adressé a été, dit-il, virulent ." Pour rappel : ce modèle de pavillon "8x12" imaginé par Jean prouvé est implanté depuis 1951 boulevard Germaine-de-la-Falaise. Il est issu des nombreuses recherches de l'architecte sur la préfabrication et l'industrialisation de l'habitat individuel pour les plus démunis. D'ailleurs, cette même maison fait partie d'un groupe de pavillons identiques, dotés de structures en acier et de panneaux en aluminium. Ces derniers avaient, en effet, été commandés au lendemain de la seconde guerre mondiale par le ministère de la reconstruction et de l'urbanisme (MRU). A l'exception du prototype de Royan, tous sont installés à Meudon (Hauts-de-Seine) et à Roubaix-Tourcoing (Nord).

actionclactionfp