Alors que le conseil exécutif du Medef a rejeté ce jeudi 28 mars la réforme des statuts nécessaire à la reconduction de Laurence Parisot, qui quittera son poste le 1er juillet, Patrick Bernasconi président de la FNTP doit annoncer prochainement son éventuelle candidature. Explications.

Depuis que le conseil exécutif du Medef a rejeté, jeudi 28 mars, la réforme des statuts nécessaire à la reconduction de Laurence Parisot, trois candidats se bousculent déjà au portillon : Geoffroy Roux de Bézieux, Pierre Gattaz et Jean-Claude Volot. Deux autres personnalités du monde patronal sont susceptibles de déclarer, dans les prochains jours, leur candidature : Frédéric Saint-Geours, président de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), et Patrick Bernasconi.

 

Et le nouveau patron des patrons pourrait-il être le président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) ? "Il pourrait effectivement annoncer sa candidature dans les jours prochains, peut-être à l'occasion de la future AG de la FNTP (Ndlr : l'assemblée générale de la FNTP se tient le 3 avril à laquelle il brigue son dernier mandat), nous confie un porte-parole de la FNTP. Pour le moment, nous sommes encore dans des hypothèses, voire des rumeurs colportées par la presse ces jours-ci."

 

Un des fidèles de Laurence Parisot
Dans une interview accordée au journal Le Monde le 22 mars, Patrick Bernasconi avait tout d'abord expliqué qu'il voterait contre une modification des statuts du Medef, qui permettrait à Laurence Parisot de briguer un troisième mandat. Lorsque celle-ci a réclamé, début janvier, une réforme des statuts pour briguer un troisième mandat, il s'est donc mis en retrait.

 

"La Fédération nationale des travaux publics a voté à l'unanimité contre la modification des statuts. Je la représente, je vais donc porter cette position, que je partage totalement", précisait Patrick Bernasconi au quotidien Le Monde.

 

Cependant, le patron de la FNTP, qui a soutenu jusqu'ici Laurence Parisot tout au long de son mandat, n'a jamais voulu rentrer dans une querelle de personnes. "J'ai été un de ses lieutenants et nous avons mené ensemble pas mal de batailles. Notre bilan est positif. Mais ma première loyauté est envers ceux que je représente, à savoir les administrateurs de la FNTP", estimait-il dans Le Monde.

 

Une bonne image auprès des syndicats et des fédérations du bâtiment
Dirigeant de Bernasconi TP, une PME familiale de BTP, et âgé de 57 ans, ce Normand d'origine a été longtemps un fidèle de l'actuelle patronne des patrons. L'un des artisans également de l'accord du 11 janvier sur la sécurisation de l'emploi bénéficie d'une bonne image auprès des syndicats et des organisations professionnelles du secteur du bâtiment. S'il se décidait à annoncer sa candidature, cet homme de consensus devrait défendre une plus grande collaboration entre patrons de PME et de grandes entreprises.

 

Par ailleurs, la toute puissante Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), a salué la fin d'une "période d'incertitude" et a confirmé qu'elle auditionnerait les candidats le 18 avril prochain. La campagne est désormais lancée, l'élection devant avoir lieu fin juin-début juillet.

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