La construction de bâtiments non-résidentiels peine à sortir de la crise. A fin septembre, les mises en chantier du secteur affichent un fort recul par rapport à la période antérieure, avec une contraction de 26,4 %. Explication avec le cabinet d'étude Développement Construction.

Selon le bilan de conjoncture réalisé par le cabinet d'étude Développement Construction, à fin septembre 2010, sur 12 mois glissants, les surfaces autorisées dans le secteur des bâtiments non résidentiels s'inscrivent -France entière- en recul de 8,9 %, traduisant un climat de stagnation, voire de léger repli par rapport à la situation encourageante observée un mois auparavant, lorsque le recul affiché de 8,5 % laissait entrevoir une amélioration progressive, après les recul de 12 % et de 15 % respectivement affichés fin juin et fin mai.

 

Les surfaces de bâtiments non résidentiels autorisées à fin septembre représentent un volume de près de 33,6 millions m², en très léger décrochage par rapport à celui atteint fin août. A fin septembre, 3 grands secteurs de débouchés demeurent inscrits plus ou moins à la hausse. Il s'agit des bâtiments hôteliers (+ 9,3 %, contre + 11,4 % fin août), des bâtiments publics pris dans leur ensemble (+ 6,6 %, contre + 8,6 % fin août) et des bâtiments agricoles (+ 4 %, contre + 5,6 % fin août).
En termes de surfaces autorisées sur 12 mois glissants à fin septembre, les autres secteurs du non résidentiel accusent des reculs oscillant entre - 27 et - 13 %, avec des évolutions variables selon les segments : bâtiments de l'Industrie ( - 27,3 %, contre - 28,7 % fin août), entrepôts (- 20 %, contre - 18,5 % fin août), bureaux (- 18,3 %, contre - 15,9 % fin août), bâtiments de commerce (- 12,8 %, contre - 17,4 % fin août). Sur 12 mois glissants, le volume des mises en chantier de bâtiments non résidentiels, France entière, s'établit fin septembre 2010 à un peu plus de 22,3 millions m², en repli continu par rapport aux différentes mesures effectuées ces derniers mois : 23,6-23,7 millions m² fin août, 25,1 millions m² fin juin, 25,7 millions m² fin mai, 26,1 millions m² fin avril.

 

A fin septembre, les mises en chantier de bâtiments non résidentiels s'inscrivent de fait en fort recul par rapport à la période antérieure, avec une contraction de 26,4 % faisant suite à un recul de 21,5 %, fin août.

 

Sur 12 mois glissants, tous les segments du secteur non résidentiel, à l'exception du secteur des bâtiments hôteliers, sont inscrits à la baisse à fin septembre 2010.
Les bâtiments hôteliers continuent d'afficher une bonne santé, avec une progression de leurs mises en chantier de quelque 11,5 %, contre il est vrai, + 23,6 % à fin août.
A fin septembre, il est à noter que deux secteurs enregistrent des reculs particulièrement marqués. Il s'agit des bâtiments agricoles (- 55 %) et des bâtiments de l'industrie (- 49,5 %) ; trois autres secteurs affichent des baisses également importantes. Il s'agit des entrepôts et des bureaux (- 23 % l'un et l'autre) et enfin des commerces (- 18 à 19 %) ; et enfin, le secteur des bâtiments du service public, qui représente entre 25 et 30 % des mises en chantier du secteur non résidentiel, accuse également un repli sensible (- 8 %) après avoir déjà enregistré, fin août, une très légère contraction.

 

Sur les 3 derniers mois (de juillet 2010 à septembre 2010), la situation des mises en chantier de bâtiments non résidentiels s'est encore dégradée par rapport à notre dernière observation effectuée un mois auparavant. Cette dernière, rappelons-le, mettait en évidence un fort décrochage à fin août, dans le prolongement du premier coup de semonce de fin juin, qui était venu contrarier les signes d'embellie perceptibles précédemment.

Un fort recul sur trois mois glissants

L'annonce fin septembre d'un nouveau recul : - 35,5 % sur 3 mois glissants, faisant suite au recul observé un mois plus tôt à - 30,1 %, ne laisse présager rien de bon quant aux résultats de l'année 2010. Une année qui devrait se solder par un recul très marqué des mises en chantier de bâtiments non résidentiels en France.
Sur les 3 derniers mois, par rapport à la même période de l'année antérieure, tous les secteurs sont inscrits à la baisse, y compris celui des bâtiments hôteliers qui, fin août, était le seul à continuer d'afficher une croissance (+ 5,5 %).
Clairement, sur les 3 derniers mois, à fin septembre 2010, tous les segments composant le secteur des bâtiments non résidentiels, sans exception, sont dans le rouge : bâtiments agricoles (- 74,2 %, contre - 67 % un mois plus tôt), bâtiments de l'industrie (- 46,8 %, contre - 50 % un mois plus tôt), entrepôts (- 32,7 %, contre - 23,7 % un mois plus tôt), commerces : (- 28,6 %, contre - 24 % un mois plus tôt), bureaux (- 24,3 %, contre - 23,6 % un mois plus tôt), bâtiments hôteliers (- 23,8 %, contre + 5,5 % un mois plus tôt), bâtiments publics pris dans leur ensemble (- 22,3 %, contre - 11 % un mois plus tôt).

 


21 régions françaises toujours en baisse

Sur le marché métropolitain, le volume des mises en chantier des bâtiments du secteur non résidentiel s'établit sur 12 mois glissants à près de 22 millions m² à fin septembre 2010, contre environ 23,3 millions m² fin août, près de 24,8 millions m² fin juin et 25,4 millions m² fin mai. Cette évaluation à fin septembre 2010 des surfaces commencées dans ce secteur des bâtiments non résidentiels traduit une baisse de l'ordre de 27 % du volume des mises en chantier dans l'hexagone. A fin septembre, toutes les régions sauf la Corse (avec une progression somme toute assez peu significative de 30,7 % compte tenu de la taille de ce marché régional et de son caractère erratique) s'affichent dans une tendance baissière, avec une amplitude de recul variant entre - 3,5 % (Languedoc-Roussillon) et - 52,5 % (Bourgogne). 10 régions enregistrent un recul supérieur à la moyenne hexagonale, parmi lesquelles 5 sont très fortement en baisse : Bourgogne (- 52,5 %), Franche-Comté (- 50,4 %), Basse-Normandie (- 47,3 %), Limousin (- 43,6 %) et Nord-Pas de Calais (- 42,7 %). Seules 3 régions présentent un recul égal ou inférieur à 15 %. Il s'agit des régions suivantes : PACA (- 15 %), Pays de la Loire (- 13 %) et Languedoc-Roussillon (- 3,5 %).

 

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