Son parti pris architectural est clair : ordonner la structure selon un plan et une coupe logique qui émane de l'organisation fonctionnelle du bâtiment. "Du premier au troisième étage, on trouve un dispositif répétitif qui place les bureaux au Sud et les laboratoires dans la lumière diffuse du Nord, précise l'agence d'architecture. Cette répartition principale définie deux plateaux qu'il a voulu libres."

 

C'est pourquoi l'architecte n'a pas opté pour des poteaux et des voiles. Par contre, il a voulu un noyau épais, en béton armé, antisismique situé au centre du bâtiment. A noter aussi que les façades sont porteuses malgré les décalages d'un niveau à l'autre.

 

Entre ces deux structures, qui dégagent un plan libre et modulable, des poutres en acier de faible hauteur ont été laissées apparentes, détaille la maîtrise d'œuvre. Avant de reconnaître : "La structure porteuse, qui est la condition première de l'édification, est aussi la condition première de la qualité architecturale du lieu."

 

Autre exigence voulue : le travail sur la lumière. Alors que le programme exigeait une certaine compacité du plan permettant de rapprocher laboratoires et bureaux et plaçant dans la parcelle le plus possible de surfaces sur chaque niveau, l'architecte a cherché "à innerver" de lumière naturelle cette compacité.

 

C'est pourquoi l'escalier a été imaginé comme un vecteur principal de l'unité du bâtiment et de son fonctionnement. "Et justement en son centre, un vide a été construit pour recevoir une lumière dans les derniers étages, ce qui montre la grande échelle de l'édifice", précise l'architecte Bruno Gaudin.

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