Le chef d'entreprise note : "Il faut aller plus loin, avec la Fédération du bâtiment, pour d'autres métiers comme les peintres ou les maçons qui cherchent des possibilités pour utiliser l'exosquelette et notamment porter des charges lourdes. Mais il est compliqué d'adapter la machine à tous les gestes et postures des métiers". En tenant compte de la gestuelle des différents postes et des contraintes de l'environnement dans un chantier de rénovation, il pourrait dès lors être difficile de généraliser le concept. L'exosquelette pourrait même gêner l'opérateur dans certains mouvements ou l'encombrer dans des zones exiguës. Bruno Rondet est convaincu : "Il est utile pour les postes précis où les gestes sont répétitifs et pénibles. Là est sa place". De son avis, l'exosquelette multitâche, répondant aux besoins de toutes les tâches, nécessitera encore beaucoup de travail de développement. Pierre Davezac, de la société Exhauss, nous explique : "Les opérateurs sont ravis, le service rendu est véritablement patent. En revanche, les délais de prise de décisions des très grands acteurs (Vinci, Bouygues, Eiffage) sont extrêmement longs". Les géants du BTP en seraient encore à une phase de réflexion sur la pertinence de se lancer dans l'expérimentation. Colas avait testé en 2016 des modèles d'exosquelettes RB3D sur des chantiers de TP, tandis que Point.P semble stoppé dans son déploiement de machines pour ses agences.

 

 

Il n'empêche que l'INRS a procédé à des observations et que l'OPPBTP a effectué des mesures. Le dirigeant de SOE Stuc & Staff a, pour sa part, constaté que ses ouvriers avaient moins de problèmes de mal de dos.

actioncl