Alors que le chantier du nouveau palais de justice (Paris 17e), réalisé par Bouygues, a été stoppé le 15 septembre dernier, les discussions entre l'Etat et les banques, censées le financer, se poursuivent pour permettre la reprise des travaux "début novembre", nous a confié une source proche du dossier.

Les discussions entre l'Etat et les banques censées financer le chantier du nouveau palais de justice de Paris, aux Batignolles, dans le 17ème arrondissement à Paris, "se multiplient et se poursuivent" pour permettre la reprise des travaux entrepris par les équipes du groupe de BTP Bouygues stoppés depuis le 15 septembre.

 

"Une envie de trouver une solution très rapidement"
Après une première phase de travaux dite d'injections, achevée, en effet, mi-septembre, le chantier a été arrêté par le maître d'ouvrage, Arélia, contrôlé par le groupe de BTP Bouygues. "Nous observons bien de la part de Bouygues une envie de trouver une solution très rapidement", signale, à Batiactu, une source proche du dossier. On en discute très régulièrement. C'est fondamental pour la suite du chantier. Cela n'empêche pas pour autant que les études de conception se poursuivent, à l'heure actuelle." Et de nous confier : "En cas d'accord dans les prochains jours, le calendrier des travaux pourrait être tenu. Nous faisons en sorte que le chantier reprenne début novembre prochain." La livraison est prévue le 15 novembre 2016.

 

Pour rappel : cette décision prise par le groupe de BTP d'arrêter le chantier a été liée au refus des sept banques partenaires du projet de commencer à libérer les fonds prévus à cause d'un recours en justice qui n'a pas encore été jugé définitivement.

 

En cas d'annulation par la Justice du PPP liant Arélia, l'actionnaire principal, (Ndlr : créé par le groupe Bouygues) à l'Etat via l'Etablissement public du palais de justice de Paris (EPPJP), avant la livraison du bâtiment, des clauses sont prévues pour dédommager les banques. En revanche, les établissements financeurs s'inquiètent des conséquences possibles d'une annulation du contrat après livraison, nous signale-t-on. Ils s'interrogent surtout sur le remboursement du prêt directement par l'Etat, par le biais d'un mécanisme classique appelé cession de créances. Arélia cèderait, en effet, ses créances aux banques.

 

"Le Gouvernement ne versera pas un centime"
"Pour le moment, nous n'en sommes pas là, Bouygues et Arélia vont nous proposer des solutions, nous l'espérons, conclut la source. Et l'impression générale qu'on a, c'est que l'envie d'aboutir du projet est bien réelle, de part et d'autre. En revanche, c'est bien clair, le Gouvernement ne versera pas un centime supplémentaire sur le projet du palais de Justice de Paris ! (Ndlr : 750 millions d'euros 750 millions d'euros) ".

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