Le projet Flexgrid doit faire de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur la première "smart région" d'Europe grâce au déploiement de technologies liées aux réseaux électriques, au stockage et à l'autoproduction énergétique. Un double objectif est poursuivi : sécuriser l'approvisionnement électrique local tout en servant de démonstrateur pour exporter le savoir-faire français.

Flexgrid va poursuivre la dynamique lancée par plusieurs expérimentations technologiques menées en région PACA et soutenues par le pôle Capenergies, parmi lesquelles Nice Grid, Premio, CityOpt, Infini Drive. Il s'agit d'associer plusieurs métropoles (Marseille-Provence, Nice-Côte d'Azur, communauté d'agglomération du pays d'Aix) et divers territoires (pays Serre-Ponçon Ubaye Durance, Provence-Verdon, département des Alpes-de-Haute-Provence) afin de créer une région française fortement engagée dans la filière "smart grid", et sécurisée d'un point de vue alimentation électrique en intégrant davantage les renouvelables intermittentes.

 

 

Les territoires retenus jouissent d'une grande diversité, permettant au démonstrateur d'être représentatif de marchés internationaux. Ainsi, on retrouvera des zones climatiques variées, allant de la bande littorale à des zones montagneuses, des densités d'habitat différentes, entre les grandes métropoles régionales et des zones aux populations très faibles. De plus, la région présente plusieurs caractéristiques uniques, comme sa situation électriquement isolée - donc précaire - et son fort potentiel d'ensoleillement, propice à l'électricité photovoltaïque. Ainsi, 1.180 MW de puissance électrique renouvelable et 230 MW de réseaux de chaleur/froid, seront déployés.

 

De nombreuses créations d'emplois régionaux

 

 

Vingt-sept projets différents intégreront Flexgrid, à divers niveaux. Ils s'efforceront d'améliorer la prévision des productions et consommations et assurer un pilotage plus réactif des installations. Ensuite à rechercher la complémentarité entre les énergies renouvelables en les combinant. Puis enfin, à développer les capacités d'effacement, de modulation et de stockage, chez les consommateurs ou les producteurs. Le programme Flexgrid prévoit des actions de soutien aux PME et à tout l'écosystème économique régional au moyen d'un accompagnement ciblé, ou de créations de cursus de formation spécifiques. Il est estimé que 6.200 emplois pourraient être créés à terme. Plusieurs partenaires industriels ou institutionnels de premier plan seront mobilisés : EDF, Orange, Alstom, STMicroelectronics et le CEA.

 

Ce dernier sera, par exemple, chargé d'effectuer un transfert de R&D vers les entreprises en matière d'énergie et de sécurité. Là encore, les travaux tourneront autour de la production, de la flexibilité de consommation, des technologies de stockage, des systèmes de supervision des réseaux au moyen de capteurs, et des modèles de prédiction et planification. C'est la plateforme "Cité des énergies", implantée à Cadarache dans les Bouches-du-Rhône, qui servira de point focal. Outre son expertise sur les systèmes solaires (thermiques, thermodynamiques, à concentration ou photovoltaïques de grandes dimensions), elle deviendra également la vitrine pour l'accueil de délégations étrangères afin de promouvoir le savoir-faire français. Car le marché mondial des réseaux électriques intelligents est estimé à 30 Mrds € par an. L'ambition française est d'atteindre les 6 Mrds € de chiffre d'affaires annuels à l'horizon de 2020 pour 25.000 emplois. Le projet Flexgrid, retenu dans le cadre de l'appel à projet national, bénéficiera d'investissements privés et publics de 150 M€.

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