Accroître la sécurité, améliorer la qualité de la production et des services, encourager l'accession à la propriété, gestion de la décentralisation… tels sont les nouveaux défis des organismes HLM qui tiennent leur congrès annuel du 1er au 3 octobre, à Lyon.

"Construire davantage de HLM reste un objectif permanent, mais aujourd'hui nous devons aussi nous attacher à mieux prendre en compte l'évolution des demandes des habitants et répondre de façon plus pertinente à leurs soucis", a indiqué récemment Michel Delebarre, président de l'Union nationale des HLM.

Pour leur 63ème rencontre annuelle, les HLM, qui abritent quelque 13 millions de personnes dans 3,7 millions de logements, ont décidé cette année de "prendre rendez-vous avec eux-mêmes" pour "définir une nouvelle approche de leurs missions".

En effet, le premier logeur de France s'est fixé plusieurs objectifs parmi lesquels on trouve la sécurité, " une préoccupation essentielle des résidents du logement social " ; la participation des habitants ; la qualité de la production et des services ; l'accession à la propriété des locataires ou encore le renouvellement urbain et la diversification de l'offre.
Ces thèmes seront notamment abordés lors de tables rondes par les représentants des 850 organismes regroupés sous l'égide de l'Union nationale des HLM.

Actualité oblige, le congrès va également se pencher sur la délicate question des services et des prestations dans les cités HLM.
Car les derniers accidents survenus dans des ascenseurs ont rendu plus aigus les problèmes des déficiences d'équipements. "Ce n'est pas uniquement une question d'argent mais également de volonté et de bonne gestion", indique-t-on au sein de l'Union.

Dans son rapport introductif, l'Union nationale souligne qu'une des explications à la mauvaise image des HLM provient de la dégradation des locaux. Leur qualité doit donc être améliorée, non seulement dans les constructions neuves, mais aussi dans le parc ancien.

Ce congrès, qui accueillera en clôture Gilles de Robien, ministre de l'Equipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer, sera aussi l'occasion pour les professionnels d'interpeller le gouvernement sur plusieurs points chauds comme l'évolution des aides personnels au logement, le devenir de la relance de la construction locative sociale et la part des crédits budgétaires affectés en 2003 à la réhabilitation (voir encadré ci-dessous).

Le ministre et les responsables de société HLM devraient toutefois se rejoindre sur le dossier de la décentralisation. Donner davantage de pouvoirs aux élus locaux pour conduire la politique de l'habitat est un thème cher à Michel Delebarre, tout comme Gilles de Robien.

J-P Defawe

Budget 2003 : les HLM s'interrogent

Pour l'Union HLM, après la présentation le 26 septembre par Gilles de Robien des grandes lignes du projet de budget de son ministère, plusieurs points suscitent des interrogations :

Sur l'évolution des aides personnelles au logement, après l'annonce d'une majoration des loyers pris en compte de 1,2%. Cette évolution, inférieure à la réalité (hausse de l'indice Insee des loyers de 2,6% au cours des 12 derniers mois et 2% dans le secteur Hlm), entraînerait une diminution du pouvoir d'achat des aides personnelles destinées aux familles les plus modestes.

Sur la part des crédits budgétaires qui pourront être affectés en 2003 à la réhabilitation : s'il est normal que les crédits soient d'abord assurés dans les quartiers prioritaires de la politique de la Ville, ce ne peut être au détriment des locataires des autres ensembles où des réhabilitations sont indispensables afin d'améliorer le cadre de vie de leurs locataires.

Sur le devenir de la relance de la construction locative sociale, déjà freinée par la régulation budgétaire et qui nécessite une mise en oeuvre accélérée des crédits 2002.

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