Le tribunal administratif de Paris vient de rejeter trois recours déposés par les associations de riverains contre le projet d'agrandissement et modernisation du stade de Roland Garros, dans le 16ème, à Paris. Explications et Réactions.

Le match du "nouveau Roland-Garros" est-il plié ? Le tribunal administratif de Paris a rendu, jeudi 20 février dans la soirée, trois décisions confortant la poursuite du projet de modernisation du stade de Roland-Garros, situé à la Porte d'Auteuil, dans l'Ouest de Paris.

 

 

Trois décisions majeures
Les trois éléments des opposants des associations de riverains rejetés sont les suivants : la deuxième Convention d'occupation du Domaine Public (CODP), conclue entre la FFT et la Ville de Paris ; le permis de construire du futur Centre National d'Entraînement (CNE) sur le stade Georges-Hébert, et enfin la révision simplifiée du Plan Local d'Urbanisme (PLU) visant à étendre, rénover et le moderniser le complexe.

 

Dans un communiqué, la FFT a pris acte avec "une vive satisfaction" des jugements rendus par le tribunal qui "reconnaissent la solidité juridique de ces dossiers et le respect des procédures menées". Et la Ville de Paris se réjouit également de la "poursuite du projet". "L'ambition commune de la FFT et de la Ville de Paris de maintenir le tournoi international de Roland Garros au rang des grands chelems internationaux n'a jamais failli", commente aussi la municipalité dans un communiqué.

 

Quid du CNE?
De son côté, CAP-Collectif Auteuil Les Princes, l'opposant au projet, estime que le tribunal administratif "prend à contre-pied les moyens du jugement du 28 février 2013 qui annulait la première CODP pour justifier une décision à l'opposé du précédent jugement". En outre, l'association commente dans un communiqué, jeudi dernier, "le tribunal ne se range pas aux côtés de l'avis de l'autorité environnementale rendue le 13 décembre dernier qui demandait une étude d'impact préalable à la construction du CNE (…) Le TA s'évertue dans son jugement à démontrer l'absence de lien fonctionnel entre le futur stade Roland Garros et le CNE en affirmant leur fonctionnalité autonome". Et d'indiquer dans la foulée : "Il est évident que si Roland Garros déménageait à l'avenir, le CNE demeurerait en place."

 

 

Vers de nouveaux recours contre le permis de construire ?
Les associations de protection du patrimoine et de l'environnement requérantes comptent bien poursuivre leur "match", notamment quant à la préservation du Jardin Botanique des Serres d'Auteuil. "Elles s'inquiètent de voir les intérêts d'une compétition sportive professionnelle durant une quinzaine de jours prendre le pas sur l'intérêt public et les espaces verts parisiens pourtant sanctuarisés par le législateur" , commente également Agnès Popelin, présidente du CAP-Collectif Auteuil Les Princes.

 

Désormais, de nouveaux recours contre le permis de construire ne sont pas à exclure, sans compter d'éventuels retards dans la programmation des travaux. Pour rappel : les porteurs du projet tablent toujours sur une livraison pour 2018.

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