Après la Capeb, la Fédération française du Bâtiment a, elle aussi, donné de la voix en fin de semaine pour sensibiliser les pouvoirs publics aux difficultés rencontrées par les entreprises du secteur. Premières impressions sur cette journée d'action avec Didier Ridoret, président de la Fédération.

Batiactu : Quel premier bilan dressez-vous de cette journée d'action ?
Didier Ridoret :
Nous sommes très satisfaits. Nos troupes se sont mobilisées et chaque fédération départementale a pu manifester dans la mesure qui lui convenait. Par exemple, on a pu assister à un dépôt de casques sur les grilles de la préfecture dans le Morbihan. Dans les Côtes d'Armor, les adhérents ont remis une motion et enfin, certains territoires ont organisé des conférences de presse. On peut citer aussi les entrepreneurs et artisans de Perpignan qui ont défilé en conduisant leurs engins de chantier afin de manifester leur impatience.

Batiactu : Pouvez-vous nous rappeler quels sont les principaux messages que vous teniez à faire passer ?
D. R :
La construction va mal. Il faut prendre des décisions maintenant pour qu'en 2014, on profite des bénéfices car notre secteur montre beaucoup d'inertie entre les décisions et l'application.
Les mesures qu'il faudrait prendre sont réparties en deux volets. Tout d'abord, il faut relancer l'activité via l'abaissement de la TVA à 5 % pour le logement social et les travaux de performance énergétique. Il faut également revenir sur la taxation des plus-values immobilières et activer un prêt à taux zéro plus compréhensible et plus lisible. Enfin, il faut alléger le code de l'urbanisme et diminuer les normes de réglementation. Ensuite, concernant nos entreprises, il faut s'attaquer à la concurrence étrangère désastreuse mais également à celle des autoentrepreneurs. Sans oublier les problématiques autour des délais de paiement.

 

Batiactu : Quelles sont les prochaines échéances ?
D.R :
On attend maintenant un signal fort du Gouvernement. En juin, nous avons notre convention au Palais des Sports de Paris. Nous allons évaluer les avancées de notre mobilisation. De toute façon, on continue à mettre la pression et à faire le siège des ministères. Et s'il faut manifester, même si ce ne sont pas nos habitudes, nous le ferons.

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