DECISION. Après des années de controverses, le Gouvernement a finalement annoncé ce mercredi 17 janvier 2018 l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes.

C'est un dossier qui traîne depuis des années et qui soulève à chaque fois des divergences de points de vue. Y aura-t-il ou non un deuxième aéroport près de Nantes ? La réponse est Non. Avant même que le Premier ministre ne l'annonce officiellement à l'issue du conseil des ministres, c'est Philippe Grosvalet, Président du Conseil départemental de Loire-Atlantique et du syndicat mixte aéroportuaire.

 

 


 

Dès hier, lors d'une réunion à huis clos avec les députés LREM, le Premier ministre savait que "quelle que soit la décision" elle serait jugée comme "mauvaise".

 

"Durant 50 ans, à coups de décisions, de reculades, de non-décisions, l'Etat s'est placé face à un dilemme impossible. (...) L'indécision des gouvernements successifs a laissé les partisans du projet et ses opposants s'affronter les uns contre les autres", a déclaré le Premier ministre à l'issu du conseil des ministres. "Notre-Dame-des-Landes, aujourd'hui, (...) c'est l'aéroport de la division" et "les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet d'aéroport", a poursuivi Edouard Philippe . Il "sera donc abandonné", une décision "sans ambiguïté" et "d'apaisement", selon lui.

 

Et après ? "Ce a quoi le gouvernement s'engage, c'est de garantir que Brest, Nantes, Rennes disposent de liaisons faciles avec les autres métropoles européennes, et de mettre en place des liaisons rapides avec les hubs longs-courriers internationaux", a t-il indiqué. "L'enjeu pour les Rennais et les Nantais (...) c'est de rallier directement les grands aéroports parisiens. Ces liaisons directes existent mais sont insuffisantes, elles seront donc fluidifiées et multipliées pour accompagner la hausse du trafic".

 

Pour le Premier ministre, "Il existe une alternative crédible au transfert de l'aéroport. Cette solution, c'est le réaménagement de Nantes-Atlantique". "Dans un premier temps, l'aéroport de Nantes-Atlantique sera modernisé et les abords de pistes aménagés pour permettre à l'aéroport d'accueillir plus de passagers". "En parallèle, la procédure pour l'allongement de la piste sera engagée, elle permettra de réduire les nuisances sonores à Nantes". "Nous ferons tout pour réduire ces nuisances (sonores) dans le village de Saint-Aignan-Grandlieu et, si ce n'était techniquement pas possible, elles feraient l'objet de compensations exemplaires". En parallèle, nous accompagnerons le développement de l'aéroport de Rennes-Saint-Jacques, en commençant par l'agrandissement de l'aérogare pour mieux répartir le trafic aérien du Grand-Ouest".

 

 

Enfin, Edouard Philippe demande "à la ministre des Transports, Elisabeth Borne, d'étudier dans un délai de six mois les conditions de mise en oeuvre de ces trois chantiers qui se complètent et qui consistent à optimiser l'usage de Nantes-Atlantique, à mettre en réseau les aéroports régionaux et à nous appuyer sur les lignes ferroviaires à grande vitesse pour rejoindre les plateformes aéroportuaires parisiennes".

 

Réaction de Vinci
Contacté par Batiactu, le groupe de BTP Vinci, déclare simplement "se tenir à disposition de l'Etat, comme il l'a toujours été" pour une étape de discussion et de négociations autour des compensations suite à l'abandon de ce projet.

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