Le Conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité (CSPNB) vient d'émettre dans un texte daté du 2 février, un avis défavorable dans le dossier du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes. Précisions.

Les opposants au projet de réalisation de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes près de Nantes s'en réjouissent déjà. Le Conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité (CSPNB) a émis, dans un texte daté du 2 février, "un avis défavorable" au dossier.

 

D'après l'instance consultative auprès du ministère de l'Ecologie, ce projet "aurait un impact très important" sur certains agroécosystèmes de zones humides "en voie de disparition sur l'ensemble de l'Europe de l'Ouest, précieux par leurs fonctions écologiques et leur richesse en biodiversité", souligne le Conseil. Et d'ajouter dans un communiqué : "La compensation à la destruction de ces zones humides serait très problématique dans le contexte actuel d'intensification agricole et de changement climatique". D'ailleurs, l'instance émet des doutes sur la mise en place de mesures compensatoires pour les agriculteurs.

"Un conseil scientifique"

Côté réactions, le ministère de l'Ecologie signale qu'il s'agit d'un avis, un conseil scientifique, sans préciser quelle sera la portée de ce texte. "Il ne s'inscrit pas dans une procédure particulière et résulte d'une autosaisine du Conseil mais fera partie des points qui seront regardés par les services", précise-t-il. De leur côté, les élus du Collectif d'élus doutant de la pertinence de l'aéroport (CéDpa), dans une lettre envoyée à la ministre Ségolène Royal, se disent "réjouis". "Depuis le début, notre association a dit et redit que le choix du site de Notre-Dame-des-Landes, fait dans les années 1970, n'était pas pertinent compte tenu des problèmes environnementaux qu'il pose", indique l'association.

 

 

Une intense bataille juridique

 

Ce projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes porté par l'Etat, Aéroport du Grand Ouest (AGO) et Vinci s'est transformé en effet depuis 15 ans en une intense bataille juridique de la part de ses opposants qui ont jusqu'à présent perdu toutes leurs actions en justice. Le projet est suspendu à l'épuisement de ces recours, au premier semestre 2015.

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