Délocalisation
Reconnaissant que le problème de la délocalisation se pose « avec moins de force » dans le secteur du bâtiment, il a remis en avant la mesure sur la suppression de la taxe professionnelle. Mais surtout, il a déclaré vouloir « la réciprocité en Europe » des marchés publics. S'il est élu, a-t-il dit, et si dans un an, celle-ci n'est pas effective, il appliquera unilatéralement en France la règle suivante : « Les marchés publics seront réservés aux entreprises qui produiront en Europe ». Et d'observer qu'aucun marché public chinois n'est ouvert, qu'au Japon seul le marché de l'eau l'est… « On ne peut pas continuer comme cela, il faut la réciprocité ».

 

Formation professionnelle
« La formation va d'abord à ceux qui en ont le moins besoin. Je propose de changer ce raisonnement », s'est indigné Nicolas Sarkozy. « Il faut attribuer des formations pour les métiers en tension », a-t-il ajouté. A l'issue de la formation, un emploi sera proposé. En clair, c'est à prendre ou à laisser, a insinué le candidat. « Avant fin 2012, si les partenaires sociaux considèrent que c'est trop risqué ou trop leur demander de remettre en cause un certain nombre de choses, alors je me tournerai vers les Français et je leur poserai deux questions par référendum : 'êtes-vous d'accord pour qu'il y ait un droit à la formation professionnelle quel que soit l'âge ?' ; 'êtes-vous d'accord pour qu'après la formation on soit obligé d'accepter l'offre d'emploi qui correspond à cette formation ?' ».

 

Logement, bâtiment
« Nous ne pouvons pas continuer à être le seul pays au monde, en temps de crise, où le prix de l'immobilier augmente », a-t-il énoncé, fustigeant la spirale de la bulle spéculative qui persiste. Et de renchérir : « Le secteur ne manque pas d'argent, mais de production de logements ». S'étant engagé à revenir à zéro déficit à l'horizon 2016, Nicolas Sarkozy a estimé qu'il devait « absolument » réduire les dépenses. De fait, le financement public pour le logement - qui représente 40 Md€ par an - n'est plus possible. « Si ça marchait, on pourrait en discuter. Mais cela ne marche pas, et ne fait qu'entretenir une bulle spéculative », a-t-il déclaré. « Il faut se désintoxiquer de la drogue de la dépense publique, de la niche ou avantage fiscal, a-t-il martelé. Je ne dis pas ça pour la TVA, qu'il faut laisser à son niveau, mais pour le Scellier qui a été très utile dans la crise mais qu'on ne peut plus continuer de supporter. »

 


Lire la réaction du président de la FFB en page 3.

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