Nicolas Sarkozy, qui présentait ses vœux au monde de la culture à Nîmes, en a profité pour annoncer quelques mesures, dont la gratuité des musées au moins de 25 ans et le déblocage d'une enveloppe de 100 millions d'euros pour la préservation du patrimoine. Le chef de l'Etat a également réclamé une politique culturelle plus ambitieuse pour Paris. Détails.

Après l'Education nationale, c'est au tour du monde de la culture de recevoir les vœux de l'Elysée. A cette occasion, Nicolas Sarkozy a tenu à encourager l'audace architecturale et culturelle.
Parmi les mesures les plus importantes, on peut citer la gratuité des musées, dès le 4 avril prochain, pour les moins de 25 ans et les professeurs. Cette initiative fait suite au succès généré durant la période test engagée par le ministère de la Culture au premier semestre 2008 dans quatorze établissements nationaux. Autre proposition du chef de l'Etat : la création d'un «musée de l'Histoire de France». Objectif : «Renforcer l'identité nationale». Enfin, une enveloppe de 100 millions d'euros sera débloquée pour la défense du patrimoine.

 

Plus d'ambitions pour Paris
Si Nicolas Sarkozy a souhaité impulsé une dynamique culturelle pour 2009, il a n'a pas épargné Paris lui reprochant de manquer «d'ambition en matière architecturale».Il a d'ailleurs déclaré : «Paris ne peut pas être réduit simplement à la Nuit Blanche, à la plage sur la Seine».Avant d'ajouter : «On a envie d'un peu d'ambition, de grands projets, de réflexion sur ce que peut être la ville de demain. On ne peut pas simplement être dans une gestion un peu au jour le jour. On a besoin de bouger ça». A cela, le maire de Paris n'a pas tardé à riposter dans un communiqué soulignant que «réduire la politique culturelle et architecturale de la Ville à ces deux rendez-vous traduit une méconnaissance assez surprenante des réalités». Il a rappelé que «d'illustres architectes comme Jean Nouvel (la Philarmonie), Franck Gerhy (Fondation pour le création), Patrick Berger (Canopée des Halles), Rudy Riccioti (Stade Jean Bouin), Jacob Mac Farlane (Docks en Seine), Jacques Herzog et Pierre de Meuron (Tour Triangle), Christian de Portzamparc (Paris Rive Gauche)… investissent leur talent dans des projets actuellement en cours au cœur de la Capitale».

 

Pour l'allégement du code de l'urbanisme
Toujours sur l'architecture, Nicolas Sarkozy s'est prononcé en faveur d'un allègement du code de l'urbanisme et pour plus d'audace. Il a d'ailleurs soutenu l'opération lancée auprès de plusieurs cabinets d'architectes qui travaillent actuellement sur l'aménagement du Grand Paris. «Il ne faut pas avoir peur des architectes, il ne faut pas avoir peur de l'architecture, au contraire. Il faut leur dire : tirez les conclusions des échecs des 50 dernières années et imaginez la ville de demain».
Enfin, concernant la hauteur des tours, il a souligné : «Il y a ceux qui sont pour les tours, et ceux qui sont contre. C'est comme le débat sur la densité... Si vous allez à New York, y a-t-il un débat sur les tours? Pourtant New York est une ville absolument magnifique. En général, les lieux architecturalement les plus appréciés sont les endroits où il y a le plus de densité». A cela, Bertrand Delanoë a rétorqué que le débat sur la hauteur des tours «est légitime et doit conduire au respect de toutes les opinions sans céder à la tentation du passage en force».

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