Le ministère de l'Ecologie vient de mettre en ligne un site web dédié aux nanotechnologies, ces technologies qui fonctionnent à l'échelle de l'infiniment petit et qui envahissent les intérieurs. Objectif ? Informer puis donner la parole aux citoyens pour poser à plat les problématiques et les inquiétudes liées à ce domaine.

Les nanotechnologies ont leur site. Lancé par le ministère de l'Ecologie le 23 septembre dernier, il va peu à peu s'enrichir d'études et de rapports sur la question, comme sur l'éventualité des risques sanitaires et de leur impact sur la pollution atmosphérique, avant de déboucher sur un débat public, qui aura lieu du 15 octobre prochain au 24 février 2010. Dans le même temps, des réunions publiques seront organisées un peu partout en France sur le développement et la régulation des nanotechnologies.

L'omniprésence des nanotechnologies

Que ce soit dans les matériaux qui nous entourent comme l'électronique, la peinture ou certains textiles (anti-plis, anti-taches et anti-odeurs), les nanotechnologies sont partout. Selon un inventaire récent, cité par le ministère de l'Ecologie, pas moins de 800 produits présents sur le marché seraient concernés.

 

La raison ? Les produits issus des nanotechnologies sont plus performants que les produits classiques. Dans les traitements de dépollution (eaux et sols) et de potabilisation de l'eau, ils se distinguent notamment par leur réactivité. Les nanomatériaux sont également très efficaces associés aux vernis et aux peintures anticorrosion et micro-rayures ou, plus récemment, dans le traitement des moisissures murales et des bactéries.

Les risques éventuels

Si les résultats des produits associés aux nanotechnologies sont indéniables, le flou persiste concernant leurs conséquences sanitaires sur l'homme. Les études préliminaires n'en sont encore qu'à leurs balbutiements et "doivent être complétées pour anticiper les risques et accompagner l'essor des nanotechnologies et la diversification de leurs applications", souligne le ministère de l'Ecologie. Sans parler de l'atteinte aux libertés individuelles posée par l'utilisation des puces et des problèmes éthiques qui en découlent.

 

A la fois contraint par les engagements du Grenelle à mettre à plat les enjeux environnementaux en la matière et soucieux d'éviter des mécontentements aussi forts qu'aux Etats-Unis, le Gouvernement invite donc chaque citoyen à intervenir sur la toile. De leur côté, les opposants aux nanotechnologies comme l'association Pièces et main-d'œuvre ont déjà mis au point leur contre-attaque en lançant, à leur tour, un nouveau site web mais qui explique, cette fois, les raisons de leur boycott à ce débat.

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