La ville de Montluçon vient de valider la suppression d'une partie de ses feux tricolores pour alléger le coût de sa facture d'électricité. Une quarantaine de feux seront remplacés par des panneaux de signalisation adaptés.

L'extinction des feux tricolores a-t-elle sonné à Montluçon ? Après les terrains bradés à un euros le m2, la mobilisation des habitants ou encore les grèves de la faim, la nouvelle initiative de la commune de l'Allier illustre encore une fois l'inventivité dont font preuve les maires quand il s'agit de réaliser des économies. Pour pallier la baisse de la dotation de l'Etat et réussir à boucler un budget 2015 d'1,2 million d'euros, les élus de Montluçon ont décidé d'éteindre certains feux de circulation. Les 52 carrefours, où sont situés les signaux tricolores, coûtent 17.000 euros de consommation par an. La mairie avait engagé il y a quelques années un programme de remplacement des ampoules par des leds (400 euros par feu).

Suppression des feux de confort

Mais suite à la baisse des dotations de l'Etat, la commune de 38.000 habitants s'est retrouvée coupée d'une partie de son budget. Elle a donc décidé de prendre le problème à bras le corps et de supprimer une quarantaine de feux positionnés sur 15 sites de la cité. Heureusement, il s'agit de feux, dits de confort, qui permettent de tourner à droite. Pour ne pas gêner la circulation, ils ont été remplacés par des balises, des cédez-le-passage ou encore des stops. D'ici les prochains mois, une vingtaine de feux supplémentaires pourraient être éteints à nouveau. "Notre objectif n'est pas de supprimer l'ensemble des feux rouges mais d'en remplacer quelques-uns et mettre aux normes les 354 de la ville en les équipant de lampes LED", a déclaré Daniel Dugléry, maire de Montluçon, chez nos confrères de la radio RTL. L'opposition de la ville par la voix de Philippe Buvat, conseiller municipal Europe écologie Les Verts, regrette que ce dispositif n'ait pas été lancé plus tôt.

Des mairies amputées

La baisse des dotations de l'Etat est un sujet controversé depuis son annonce par le Gouvernement. Dans le cadre du plan d'économies de 50 milliards d'euros, près de 3,7 milliards d'euros devraient être retirés aux communes. L'Association des Maires de France, soutenue par une délibération de 16.000 maires, avait demandé un allongement du calendrier de 2 ou 3 ans auprès du premier ministre. Une proposition refusée par Manuel Valls qui a rappelé que cette participation des communes était nécessaire au redressement économique de la France.

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