Si l'utilisation du BIM progresse dans le secteur du BTP, il faut néanmoins accélérer sa mise en œuvre, estime Syntec Ingénierie. A l'approche de la présidentielle, les entreprises d'ingénierie interpellent les candidats et leur livrent des pistes pour accélérer la mise en œuvre du BIM.

Les résultats de la deuxième édition du baromètre du PTNB sur le BIM dans le secteur du BTP sont encourageants, se félicitent Syntec Ingenierie. Le nombre de professionnels utilisant désormais le BIM dans leurs opérations progresse. Un phénomène particulièrement visible pour les entreprises d'ingénierie, souligne la fédération dans un communiqué publié ce 3 avril.

 

Pour autant, elle estime qu'il faut accélérer la mise en œuvre du BIM. C'est pourquoi, elle en appelle aux pouvoirs publics. Constatant que "côté maîtres d'ouvrage, l'utilisation du BIM reste encore faible", puisque selon l'étude, seuls 28% le réclament pour leurs projets, la fédération indique vouloir "les encourager en leur donnant des gages de confiance sur la qualité des processus et des livrables". Pour cela, "la certification pourrait être une solution pour établir clairement le ROI (ndlr : retour sur investissement)", propose Ludovic Vaz, président du bureau Bâtiment de Syntec Ingénierie.

 

Objectif : lever les freins à l'utilisation du BIM

 

L'étude du PTNB, réalisée avec Batiactu Groupe en novembre et décembre 2016, identifie les blocages à la mise en œuvre du BIM. Trois éléments freineraient les professionnels : le manque de compétences internes, le coût d'investissement du logiciel et le manque de standardisation. Alors même qu'ils considérèrent que le BIM est source de valeur ajoutée puisqu'il permet de "favoriser les échanges entre acteurs, minimiser les erreurs de conception et améliorer la qualité".

 

 

Afin de lever ces freins, Syntec Ingénierie rappelle aux pouvoirs publics qu'il "est crucial" qu'ils "renforcent leur mobilisation à ce sujet". La fédération relaie ainsi les trois propositions que les entreprises d'ingénierie et maîtres d'œuvre réclament. 54% des professionnels interrogés par le PTNB souhaitent que des actions soient menées pour encourager l'adoption d'un standard commun. La deuxième priorité la plus citée est le soutien à la formation du BIM (48%). Arrive ensuite l'octroi d'aides financières, sollicitées par 46% des acteurs de la filière.

 

En cette période électorale, la fédération suggère donc "aux candidats à la présidentielle et aux législatives d'accélérer la mise en oeuvre du BIM au travers de l'adoption d'obligations réglementaires échelonnées dans le temps et par taille d'ouvrages à partir de 2020 pour les ouvrages publics". Cette proposition est l'une des 10 faites par l'organisme aux candidats.

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