En réponse à la situation de crise dans les banlieues, la présidente du Medef, Laurence Parisot, a préconisé mardi la reconduction du mode de répartition du 1% logement afin de dégager 2,4 milliards d’euros en faveur de la rénovation urbaine.

Lors de son point de presse mensuel, la présidente du Medef a «approuvé les mesures d'équilibre et de fermeté du gouvernement». «Le Medef estime que la situation créée par la crise des banlieues est sérieuse», a déclaré Mme Parisot y voyant «un avertissement» qu'il convenait que «notre pays entende». Elle a notamment indiqué que la réunion du comité exécutif de la première organisation patronale, pour l'essentiel, avait été consacrée lundi à la situation dans les banlieues.

Laurence Parisot a proposé que la prolongation de la convention de l'Union économique et sociale sur le logement (UESL) sur l'utilisation du 1% logement, qui arrive à échéance en 2008, soit prolongée pour une durée de six années. «En clair, cela signifie que 2,4 milliards d'euros supplémentaires pourront être consacrés à la rénovation urbaine», a expliqué Mme Parisot selon laquelle «le Medef considère que la question de l'urbanisme est essentielle» et que «l'esthétisme et le confort de l'habitat sont des enjeux prioritaires».

Pour rappel, le 1% logement est une participation obligatoire de l'entreprise à la construction de logements sociaux et d'accession à la propriété, en faveur des salariés. Créée en 1953, le «1%» représente en réalité, depuis 1992, 0,45% de la masse salariale. Les entreprises concernées sont celles qui ont plus de 10 salariés, un plancher que le gouvernement a remonté à 20 salariés dans le cadre de la loi de finances 2006.

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