Malgré l'engouement suscité par les solutions de chauffage renouvelables avec l'effet Grenelle de l'environnement, les ventes de pompes à chaleur ont subi en 2009 leur première baisse depuis trois ans. L'association française pour les pompes à chaleur (Afpac) croit cependant à un inversement de la tendance pour 2010.

Après trois ans d'évolution continue des ventes, les pompes à chaleur ont enregistré en 2009 leur premier recul de 20%, avec 120.892 unités vendues l'an dernier, selon les chiffres publiés par l'Association française pour les pompes à chaleur (Afpac). Pour l'association, il s'agit de l'effet crise, puisque celle-ci a impacté le marché de la construction neuve et donc celui de l'équipement et du chauffage. A cela s'est ajoutée la baisse du taux du crédit d'impot (passé de 50% à 40% en 2009), ainsi qu'un destockage massif, «conséquence des stocks importants constitués fin 2008 après trois années de forte croissance consécutives», indique l'association.

 

Dans le détail, ce sont toujours les pompes à chaleur aérothermiques qui sont les plus prisées. Mais le nombre de leurs ventes est tout de même passé de 133.080 en 2008 à 106.543 en 2009. Les pompes à système géothermiques, elles, sont passées de 19.430 unités en 2008 à 14.349 l'an dernier.

 

D'après l'Afpac, le marché potentiel des pompes à chaleur s'adresse désormais à 8 millions de maisons neuves ou existantes. C'est pourquoi, malgré la baisse des ventes et le contexte de crise, l'association reste confiante et croit en un retour rapide à la croissance. «Cette crise, même très dure, ne doit pas masquer une autre crise, structurelle cette fois, à laquelle nous serons confrontés tôt ou tard qui est la crise énergétique», estime Pierre Sabatier, président de l'Afpac. «Face à l'inéluctable raréfaction des carburants fossiles, seules les PAC constituent une alternative crédible et financièrement pertinente vers laquelle les ménages doivent se tourner».

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