Ralentissement de la hausse des prix de l’immobilier, remontée annoncée des taux d’intérêt, forte augmentation de la production de logements… Autant de facteurs qui pèseront sur l’évolution du marché en 2007, constate le promoteur Promogim dans une note de conjoncture publiée jeudi.

Promogim souligne dans son étude conjoncturelle que l'augmentation des besoins de logements en France, entre 450.000 à 500.000 par an, et l'insuffisance du renouvellement du parc notamment «relèvent de tendances lourdes qui font que la demande restera soutenue en 2007 et dans les prochaines années».

Néanmoins, la hausse «très importante» des prix de vente «trouve manifestement ses limites: nombre de marchés ont atteint un seuil de prix qui conduit les ventes à se restreindre, compte tenu de la désolvabilisation de la clientèle» face à ces prix très élevés, relève l'étude. «Sans qu'une rupture forte se produise, une inflexion est probable», qui sera «fonction de la nouvelle politique mise en place par le gouvernement», poursuit Promogim. A cet égard, «les promesses électorales, comme la déductibilité des intérêts d'emprunt, provoquent à court terme l'expectative et par conséquent l'attentisme de la demande». «Ainsi, paradoxalement, de bonnes mesures (pour les accédants à la propriété, ndlr) pourraient freiner le marché en 2007 si elles ne sont pas entérinées rapidement», estime Promogim. Conséquence de ces évolutions, les stocks «devraient encore s'accroître à court terme». D'autant que l'augmentation de la production de logements destinée à faire face à la demande «s'est effectuée avec un certain retard du fait du cycle long de notre activité», explique le promoteur et constructeur.

En conclusion, 2007 «ne devrait pas voir un nouveau record des ventes» anticipe Promogim. Le marché devrait néanmoins encore profiter en 2007 de l'élargissement du champ d'application du prêt à taux zéro, d'un moral des ménages en hausse ainsi que d'un taux de chômage en baisse.

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