Selon une étude Precepta, publiée par le cabinet Xerfi, le secteur du bricolage n'est pas épargné par la crise économique et le retournement du marché immobilier. Elle indique que le chiffre d'affaires des distributeurs du secteur reculera en 2009 et 2010. Détails.

Si le marché du bricolage enregistrait une hausse continue depuis ces dernières années, il semble qu'il marque le pas cette année. Effets de la crise, chute du secteur de l'immobilier, instauration de nouvelles règles économiques comme la réduction des délais de paiement… les acteurs de la distribution du bricolage vont devoir réviser leur stratégie pour sortir de l'impasse. Ainsi, la baisse du chiffre d'affaires des distributeurs sera de 1.5% en 2009, et de 0.5% l'an prochain, selon les données du cabinet Xerfi. Parmi les acteurs les moins touchés, les grandes surfaces de bricolage (GSB) tirent leur épingle du jeu car mieux armées que leurs concurrents. L'étude Precepta leur prédit ainsi une reprise de l'activité dès 2010 (+0.3% selon leurs chiffres), et un leadership conforté avec 72.3% de part de marché (+8 points par rapport à 2000).

Une obligation : se remettre en question

Du côté des négoces, la partition est tout autre. En effet, impactés par les difficultés de sa principale clientèle que sont les professionnels du bâtiment, ils n'engrangent pas encore les efforts misés sur la diversification vers le grand public.
Les grandes surfaces alimentaires (GSA) poursuivent leur chute sur un marché qui devient peau de chagrin d'année en année. Effectivement, elles tendent à se retirer et à réduire leur implication dans le bricolage, dans le cadre d'un repositionnement et d'un recentrage sur l'alimentaire. Et face à l'arrivée des discounters, la GSA a perdu de sa force. Selon Precepta, leur part de marché devrait passer de 9% en 2001 à 5.1% en 2010. Justement, les enseignes de hard-discount, qui représentent 19% de l'activité des GSB, verront leur marge de manœuvre bientôt limitée, selon le cabinet Xerfi, car « le modèle entrepôt (sans vendeur spécialisé, ndlr) ne deviendra pas le modèle standard ».

 

L'étude Precepta distille ainsi plusieurs pistes de réflexion pour redresser la barre. Car outre la crise et ses effets, il existe des « maux plus structurels » qui sont venus sanctionner « un trop grand attentisme de la part des professionnels, habitués à des taux de croissance confortables de leur activité ».

 

Pour mémoire, l'AFP rappelle quelques chiffres publiés en juin dernier par la Fédération des magasins de bricolage (FMB) : le secteur avait enregistré une baisse de fréquentation d'environ 20% et un recul de ses ventes de 1.1%.

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