Les concepteurs de la tour Majunga, qui trône sur le parvis du quartier de La Défense depuis quelques mois, se sont engagés auprès d'associations pour réaliser une école à Madagascar, dans la région de… Majunga.

La boucle est bouclée en ce qui concerne le projet Majunga ! En effet, parallèlement à la construction de la tour de la Défense, l'architecte Jean-Paul Viguier, l'entreprise Eiffage Construction et le promoteur Unibail-Rodamco ont mené un autre projet, celui d'une école à Madagascar dans la région de Majunga.

 

Pour cela, les trois acteurs se sont engagés auprès des associations Ecoles du Monde et Enfants du Monde pour édifier des bâtiments qui accueillent désormais 85 enfants autour de trois salles de classe, une bibliothèque, une infirmerie, une zone de loisirs, des sanitaires et des douches. En outre, les enseignants de l'école de Besely pourront profiter de deux maisons qui leur sont dédiées.

Mise en commun des compétences

Les protagonistes du projet de Majunga ont donc réuni leurs compétences et apporté un soutien financier pour donner vie au projet de Madagascar. Ainsi, Eiffage Construction a mené les études préalables à la construction en assurant la conception structurale du projet. De son côté, Jean-Paul Viguier a dessiné les plans de l'école et a veillé à utiliser au maximum les ressources naturelles locales comme matière première, et surtout à capitaliser sur le transfert des savoir-faire à la population.

 

école Majunga
école Majunga © Eiffage/JP Viguier/Unibail Rodamco
Quelques contraintes dues aux qualités intrinsèques de certains matériaux ont été mises à jour : ainsi, l'école devant être capable de résister à la pluie intense de novembre à avril et la possibilité d'incendies le reste de l'année, le Satrana (feuille de palmier), les feuilles de noix de coco ou les charpente en bois ne pouvaient pas être envisagés, précise un communiqué commun.

Démarche éco-responsable

D'où l'utilisation, pour le bâti, de briques en terre crue fabriquées à partir des terres argileuses et sableuses disponibles sur place. Ces briques avaient d'ailleurs reçu l'aval de CRAterre, laboratoire de Grenoble spécialisé dans l'architecture à base de terre. Mais surtout, le fait d'utiliser ces briques a aussi permis aux habitants de devenir auto-suffisants en en fabriquant eux-mêmes. Au total, ce sont 25.000 briques qui ont été produites pour ce chantier, par 40 artisans locaux en quatre mois.

 

"Qu'il s'agisse d'une structure ultra-moderne ou d'une petite école dans la brousse, l'implication des partenaires reste la même. Si édifier un gratte-ciel de 195 mètres de haut est une prouesse technique, construire une école au cœur de la brousse ne l'est pas moins. L'infrastructure a donc été pensée pour devenir un lieu paisible et sécurisant, propice à au partage des connaissances", a déclaré l'architecte.

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