CONJONCTURE. D'après les chiffres communiqués par les constructeurs-aménageurs (LCA-FFB), le marché de la maison individuelle en secteur diffus a subi un coup d'arrêt au deuxième trimestre 2017. Et la réforme du PTZ inquiète les professionnels du secteur.

-1,9%. C'est le recul constaté, au deuxième trimestre 2017, sur le marché de la maison individuelle, en diffus, d'après des chiffres communiqués par les constructeurs aménageurs de la FFB (LCA-FFB). Au premier trimestre, la tendance était nettement positive, à +15,8%. C'est donc un véritable coup d'arrêt que connaît le secteur. "Il s'agit de la première baisse trimestrielle depuis octobre 2014", explique l'organisation professionnelle. "Cette tendance s'est confirmée en juillet et ne peut que s'amplifier avec la réforme des aides au logement annoncée par le gouvernement."

 

L'année 2017 sera, quoi qu'il en soit, une bonne année pour le secteur, la croissance à juin 2017 se situant à +12,9%. Les ventes brutes de maisons individuelles en secteur diffus atteignent 142.000 unité sur un an (133.600 en 2016).

 

Supprimer le PTZ pourrait empêcher la construction de 40.000 maisons

 

Pour rappel, les pouvoirs publics prévoient d'exclure le PTZ dans le neuf des zones C et B2. Un signal très négatif pour la LCA-FFB. "Ces zones B2 et C abritent plus de 34.000 communes et près de 60% de la population", explique le syndicat. "Au premier trimestre 2017, les deux zones ont mobilisé 56% de la distribution du PTZ dans le neuf et 84% dans l'ancien." Par ailleurs, les responsables de LCA-FFB estiment que ce n'est pas parce que le prix des logements est moins élevé dans ces zones que les outils d'aide n'ont pas de raison d'être. "Au regard du coût relatif des opérations d'accession (rapport entre le coût d'achat et le revenu du ménage) et du taux d'effort supporté (part du remboursement des crédits dans les revenus du ménage), il est aussi coûteux pour un ménage d'accéder à la propriété dans une commune de 2.000 à 5.000 habitants que dans une agglomération de plus de 200.000 habitants."

 

Toujours d'après l'organisation, ces choix gouvernementaux vont être à l'origine de la non-construction de 40.000 maisons individuelles.

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