René Marratier a été mis en examen dans le cadre de l'enquête sur le drame qui a causé près de 30 morts après le passage de la tempête Xynthia, le 28 février 2010. Le maire de la commune de la Faute-sur-Mer est accusé d'homicide involontaire et de mise en danger de la vie d'autrui.

A l'issue de sa garde à vue, le maire de la Faute-sur-Mer, René Marratier, a été mis en examen jeudi dernier pour homicide involontaire et mise en danger de la vie d'autrui.

 

S'il est ressorti libre, il a toutefois été placé sous contrôle judiciaire et devra répondre aux convocations du juge d'instruction en charge de l'information judiciaire sur les responsabilités humaines des conséquences meurtrières de la tempête Xynthia de février 2010. L'enquête en cours depuis plusieurs mois vise à mettre en lumière différents aspects qui ont provoqué la mort de 29 personnes ce jour-là, comme le processus d'alerte, la réactivité des secours, mais aussi les conditions d'urbanisation des lotissements inondés.

 

« On lui reproche de ne pas avoir respecté des règlements que, pour beaucoup, il ne connaissait pas », a indiqué son avocat, Me Metzner. Et de poursuivre : « Notre défense sera agressive et consistera à mettre en lumière toutes les responsabilités (…) On a le sentiment qu'on fait payer un homme pour peut-être cacher d'autres responsabilités ». Dès vendredi, l'Association des maires ruraux estimait que « la responsabilité est partagée ». Avouant qu'il ne connaît pas précisément le sujet Xynthia, son président, Vanik Berbérian déclarait : « on peut imaginer que les promoteurs sont actifs dans ces situations, la population aussi, on voit combien elle fait parfois pression sur les maires pour avoir des passe-droits… Et c'est difficile de résister ». Pour autant, il ne souhaite pas « dédouaner le maire de sa responsabilité », mais estime que « le mettre tout seul face à la situation c'est un peu curieux… »

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