Une longère s'enveloppe dans un manteau de bois

« Nous avons vu tout de suite le potentiel de cette longère, qui demandait beaucoup de travaux de réaménagement, mais dont les murs et la toiture étaient sains », nous confie Mickaël Perocheau, maître d'ouvrage et dirigeant de la société Arcadial, basée à Coex (85). Avant d'ajouter : « L'idée était d'avoir un extérieur de maison contemporaine et un intérieur qui valorisait l'existant tout en marquant une vraie coupure architecturale ».

Pour cela, un gros travail est effectué sur les cloisons intérieures et les coffres, qui offrent de nouveaux volumes très intéressants, cassant les codes de l'architecture typique des longères. Toutefois, l'empreinte architecturale intérieure a été préservée avec ses larges murs de pierre apparente, ses enduits à la chaux, sa charpente traditionnelle et ses volumes massifs. A l'extérieur, sont conservées quelques petites ouvertures, qui apportent malgré tout une « ambiance reposante » à l'intérieur. Baies vitrées et larges portes-fenêtres agrémentent, en revanche, toute la façade sud de la maison.

« Notre projet de rénovation comportait également une extension que nous souhaitions faire réaliser plus tard. Or, la famille s'est rapidement agrandie et la décision de construire l'extension est rapidement prise », poursuit Mickaël Perocheau. Etant fabricant-constructeur de maison en bois, Arcadial étudie un projet d'isolation par l'extérieur sans réduire la surface habitable par un process de murs préfabriqués en atelier rapportés sur le bâti.

« Il s'agit en effet de murs préfabriqués posés en mur manteau sur l'existant, une solution qui permet une mise en œuvre rapide », souligne le dirigeant. La maison est donc véritablement emmitouflée dans un manteau isolant, qui part du bas des murs jusqu'à la toiture, qui conduit à un bâti ultra-performant. Le procédé bois est notamment utilisé pour l'activité extension/surélévation d'Arcadial, qui est une entreprise familiale de 55 personnes, oeuvrant dans le grand-Ouest et le sud de la région parisienne. « Mais surtout, c'est une technique plus adaptée au logement collectif », insiste le dirigeant.

Au niveau de la toiture, les maîtres d'ouvrage ont opté pour des bacs acier en lieu et place des tuiles d'origine, et surtout pour une couverture photovoltaïque d'une puissance de 9 kWc. « Elle nous permet d'abord d'économiser sur la toiture, s'amuse Mickaël Perocheau, mais aussi de produire un maximum d'électricité pour nous chauffer. D'ailleurs nous n'utilisons que très peu le plancher chauffant électrique ».

Un appenti, qui servait de garage auparavant, situé en bout de l'habitation a été intégré à la surface habitable de la longère rénovée.

Le bois, la grande passion des maîtres d'ouvrage. Pas question d'envisager leur rénovation sans utiliser ce matériau. D'abord pour l'extension, mais surtout pour toute l'enveloppe de la maison, via un procédé de mur manteau bois rapporté sur le bâti existant.

L'architecture typique des longères : de petites ouvertures, des espaces tout en longueur.

Le réaménagement de l'espace intérieur offre de nouveaux volumes spacieux. Ont été conservés les charpentes traditionnelles et les murs en pierres apparentes.

Si les codes de la longère ont été conservés, le réaménagement intérieur a permis d'obtenir des espaces contemporains et modernes.

Projet : rénovation d'une longère en Vendée, datant de 1902