Après la publication en février dernier de la liste de 281 "métiers d'art" au Journal officiel, le Sénat vient d'adopter dans le cadre de la loi CAP, l'article 2 visant "à participer à la préservation, au soutien et à la valorisation des métiers d'art". Pour le syndicat professionnel Ateliers d'Art de France, cette nouvelle inscription constitue "une avancée législative majeure."

Un mois après la publication de l'arrêté interministériel co-signé par les ministères de l'Économie, de l'Artisanat et de la Culture fixant pour la première fois une liste de 281 "métiers d'art et spécialités" répartis en 16 domaines d'activités, le Sénat a adopté, mardi 1er mars 2016, l'article 2 de la loi Liberté de création, architecture et patrimoine, dite loi CAP. Ce nouveaux texte adopté en première lecture par les sénateurs vise ainsi à "participer à la préservation, au soutien et à la valorisation des métiers d'art".

 

"Cette inscription des termes 'métiers d'art' dans une loi portant sur la politique culturelle de la France constitue une avancée législative majeure", estime Serge Nicole, président du syndicat professionnel Ateliers d'Art de France dans un communiqué.
Elle inscrit désormais les "métiers d'art" au coeur des politiques culturelles publiques, et officialise le libre choix laissé à tout professionnel de métiers d'art d'exercer sous le statut qui convient le mieux à son identité professionnelle, poursuit le même syndicat.

281 métiers d'art et spécialités répartis en 16 domaines d'activités

Rappelons que la nouvelle liste publiée le 2 février 2016 inclut ainsi les 78 métiers d'art qui ne figuraient pas sous la précédente dénomination d'"artisanat d'art" datant de 2003. Ce sont donc 39 métiers et 39 spécialités qui ont été ajoutés à la liste de 2003, comme, par exemple, émailleur sur lave ou fresquiste. Au final, ce secteur de l'artisanat important rassemble 38.000 entreprises et génère un chiffre d'affaires de 8 milliards d'euros.

 

 

Enfin, le syndicat professionnel, attend des changements majeurs de cette avancée législative, à l'image des dispositifs des Directions Régionales des Affaires Culturelles (DRAC) comme l'Aide Individuelle à la Création par exemple. Ces derniers devraient tout naturellement être accessibles aux professionnels de métiers d'art, ajoute Ateliers d'Art de France. Tout en précisant que les Fonds Régionaux d'Art Contemporain (FRAC) devraient consacrer une part de leur budget à l'acquisition d'oeuvres créées par des professionnels de métiers d'art. L'ensemble des dispositifs publics comme les résidences d'artistes ou le 1% artistique devront désormais cibler également comme bénéficiaires les professionnels de métiers d'art, conclut l'organisme professionnel.

 

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