Annoncées jeudi par le Premier ministre, les mesures prises pour régler les difficultés de logement ont subi de manière générale des échos négatifs de la part des différents organismes et associations intéressés.

Comme le réclamaient nombre d'associations et d'organismes HLM, l'aide personnalisée au logement (APL), dont la revalorisation avait été gelée l'année dernière et qui concerne 6 millions de Français, est revalorisée de 1,8% à compter du 1er septembre.

Pourtant, le président de l'Union sociale de l'habitat et député-maire PS de Dunkerque, Michel Delebarre, a affirmé jeudi que la hausse de l'aide au logement annoncée par le gouvernement ne tient pas compte du «gel antérieur» de cette aide. «L'annonce d'une reprise d'une actualisation des aides personnelles au logement est ternie par l'absence de la prise en compte du gel antérieur», estime M. Delebarre, président de l'USH qui regroupe l'ensemble des organismes HLM, dans un communiqué. «Le Premier ministre, par ses déclarations, affirme la place majeure du logement dans les préoccupations gouvernementales et l'engagement du gouvernement en faveur du logement d'urgence et d'insertion», affirme aussi M. Delebarre. Mais, relève-t-il, «la situation impose une claire priorité au logement social et très social et donc une affectation des terrains publics, et des mesures d'incitation, prioritairement réservées au développement de l'offre de logements sociaux». Enfin, M. Delebarre demande que la dette de l'Etat à l'égard des organismes HLM soit honorée rapidement.

De son côté, L'association Consommation Logement et Cadre de Vie (CLCV) a jugé jeudi que les mesures annoncées par le Premier ministre en matière de logement étaient insuffisantes. «Dominique de Villepin vient d'annoncer que l'Etat dégagera des terrains libres afin de permettre la construction de 28.000 nouveaux logements et de 5000 places en résidences sociales, ce qui ne peut qu'être accueilli favorablement», relève l'association dans un communiqué. «Malheureusement ces annonces ne sont pas suffisantes. Les chiffres parlent d'eux-mêmes: plus de 100.000 dossiers de demandes de logements sociaux en attente à Paris, 350.000 en Ile de France et plus de 1.300.000 sur l'ensemble du territoire», explique CLCV. L'association estime aussi que la revalorisation de l'aide personnalisée au logement (APL) n'est «nettement pas suffisante lorsque l'on sait que ces aides n'ont pas été revalorisées depuis deux ans». «De manière générale, on regrette que ces annonces soient plus consécutives à des évènements tragiques et conjoncturels qu'à une politique de long terme», dénonce encore CLCV.

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