Le rapport du député (PS) François Pupponi était attendu, au regard de la polémique née il y a quelques jours sur la réduction de l'enveloppe du budget du Logement. Etaient notamment ciblées les aides personnalisées au logement (APL), qui devaient désormais être plus "ciblées".

En annonçant, il y a quelques jours, des "économies conséquentes", le ministre des Finances, a relancé le débat autour de l'octroi des Aides personnalisés au logement (APL). Car parmi ces économies à réaliser, il visait particulièrement ces aides qui représentent 17.4 Md€ versé par l'Etat, et qui grève un budget global accordé au Logement déjà élevé de 41 Md€.

 

Devant la levée de boucliers des professionnels du secteur, Michel Sapin a tenté de modérer ses dires, en déclarant que la réduction de ces aides pourrait s'élever à "quelques centaines de millions d'euros".

Etudiants et ménages modestes en première ligne

On sait aujourd'hui, avec la publication du rapport Pupponi, qui planchait depuis plusieurs semaines sur la réduction des APL, que l'économie serait de "300 à 400 millions d'euros par an", si les aides sont mieux ciblées. Ces "économies ciblées" dans l'attribution des APL font ainsi l'objet de six recommandations.
L'une d'elles préconise pour des "raisons d'équité et d'efficacité", de mieux cibler les aides sur les étudiants "qui en ont le plus besoin", soit une économie annuelle de 180 M€. Cette APL serait ainsi versée selon trois critères : revenu des parents, éloignement géographique, cas de rupture familiale. A noter que les aides ne seraient pas exclusivement réservées aux étudiants boursiers.

 

En outre, le rapport prévoit de cibler l'APL sur "les ménages les plus modestes et dont les difficultés d'accès à un logement sont réelles", relate l'AFP. Le critère retenu serait les ressources, patrimoine compris, comme c'est le cas pour l'octroi du RSA. Ici, l'économie serait de 150 M€ par an.

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