La recommandation de l'Agence sanitaire santé et environnement (Afsset) de créer une zone d'exclusion d'au minimum 100 m autour des lignes à haute tension pour certaines nouvelles constructions vient d'être critiquée par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), qui pointe le « coût élevé » et « l'efficacité limitée » d'une telle mesure.

Le rapporteur de l'OPECST a rendu les premières conclusions de son rapport sur les effets des champs électromagnétiques produits par les lignes à haute tension. Cette commission s'inscrit en faux contre l'avis de l'Afsset, notamment sur le sujet de la création d'une zone d'exclusion de 100 m.

 

En effet, suite au relevé d' « associations statistiques claires » entre l'exposition aux champs magnétiques et les leucémies infantiles, cette dernière recommandait, il y a quelques semaines, la création d'une zone d'exclusion d'au minimum 100 mètres autour des lignes de transport d'électricité à haute tension pour les nouvelles constructions pouvant accueillir des publics sensibles comme les femmes enceintes et les enfants. Or, concernant les risques de leucémie aiguë, l'OPECST note qu'aucun lien de causalité avec les lignes haute tension et cette maladie « extrêmement rare ». Le rapport suggère ainsi de conduire une nouvelle évaluation du risque dans 5 ans pour « sortir de l'incertitude » au vu d'une inquiétude qui n'est cependant pas « illégitime ».

 

L'OPECST indique également que la création de zone d'exclusion aurait un « coût élevé », alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) demande « de trouver des solutions à très bas coût compte tenu de l'incertitude scientifique » des résultats. Autre argument de l'Office parlementaire : la crainte qu'une telle mesure, si elle était appliquée, affole les populations.

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