La ligne ferroviaire à grande vitesse franco-espagnole, qui relie Perpignan à Figueras, ne sera plus entre les mains du concessionnaire d'origine TP Ferro, qui sera placé en liquidation judiciaire dans les prochaines semaines. C'est une nouvelle entité, formée par SNCF Réseau et ADIF, qui reprendra la gestion de la ligne, tandis que le gouvernement français assure que cela n'impactera nullement les circulations entre les deux pays.

La prochaine mise en liquidation de la société TP Ferro, concessionnaire de la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Perpignan et Figueras, et détenue à parts égales par les groupes de BTP ACS et Eiffage, ne devrait pas avoir d'impact sur la circulation entre les deux pays, a assuré, ce vendredi 16 septembre 2016, Christian Vidalies, secrétaire d'Etat aux Transports.

 

L'entreprise, co-détenue par les groupes de BTP espagnol ACS et français Eiffage, avait été désignée, en février 2004, pour réaliser et exploiter cette ligne ferroviaire, pour une durée de 50 ans. Mais en 2013, après la mise en service complète de la section internationale, TP Ferro avait rencontré des difficultés, liées aux niveaux du trafic inférieurs à ceux estimés, mais aussi à la concurrence des liaisons aériennes low cost entre la France et l'Espagne. Ce qui avait conduit le tribunal de commerce de Gérone à placer l'entreprise en redressement judiciaire.

 

Une solution de secours

 

Pour pallier une éventuelle défection de TP Ferro, les deux gouvernements avaient alors convenu de la création d'une nouvelle filiale gestionnaire du réseau, née de SNCF Réseau et ADIF. C'est donc celle-ci qui devrait reprendre la concession et la gestion de la ligne franco-espagnole, mais aussi l'ensemble des personnels et des activités de TP Ferro.

 

Le tronçon de 45 km, incluant un tunnel creusé à travers les Pyrénnées, avait coûté 1.1 Md€, tandis que TP Ferro avait souscrit un emprunt de 532 M€ en 2005.

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