D'après une étude Ifop réalisée pour le compte de la Société foncière lyonnaise (SFL), huit cadres sur dix travaillant sur Paris et en petite couronne estiment que le lieu de travail a un impact sur leur motivation. Ils éprouvent même une réelle désaffection pour les quartiers d'affaires, consacrés majoritairement aux bureaux. Précisions.

Dans une étude de l'institut Ifop* publiée vendredi 9 mai pour le compte de la Société foncière lyonnaise (SFL), 90 % des cadres travaillant sur Paris et en petite couronne estiment que leurs bureaux influent sur leur bien-être."A contrario, les dirigeants attribuent beaucoup moins de pouvoirs aux bureaux", indique l'étude. Ainsi, ces derniers ne sont que 59 % à considérer que leurs bureaux ont un impact (positif ou négatif) sur la performance de leur entreprise, contre 76 % des cadres.

 

Dans la capitale, dont le patrimoine immobilier s'élève à 4,1 milliards d'euros, le taux de satisfaction des cadres vis-à-vis de leurs bureaux dépasse ainsi 80 %. Autres chiffres révélateurs ? Les trois quarts des dirigeants implantés dans le "quartier central des affaires" (8e, 9e, 16e et 17e arrondissements) disent préférer avoir "des locaux plus petits, situés dans Paris" plutôt que "plus spacieux" hors de la capitale.

 

De leur côté, les cadres travaillant dans le département de la Seine-Saint-Denis sont 77 % à se déclarer satisfaits de leurs bureaux, une proportion plus élevée que dans les Hauts-de-Seine (73 %) ou le Val-de-Marne (72 %). En effet, les taux de satisfaction sont inférieurs à 70 % à La Défense, à Neuilly, Levallois et dans la couronne sud de Paris.

 

Les quartiers mixtes plébiscités
À choisir, 85 % des dirigeants et 72 % des cadres favoriseraient une implantation au sein d'un quartier mixte mêlant logements, commerces et bureaux plutôt que dans un quartier essentiellement composé de bureaux, pointe l'étude.

 

Par ailleurs, le quartier environnant le bureau demeure une composante centrale de la satisfaction, précisent les personnes interrogées. Cadres comme dirigeants se disent particulièrement sensibles à l'animation du quartier, à la présence de lieux de restauration et de loisirs, de commodités et de commerces, et cela influe sur la satisfaction globale à l'égard de ses bureaux. Ainsi 41 % des cadres travaillant par exemple dans le quartier central des affaires de Paris se disent très satisfaits de la présence de commodités et de commerces.

 

Le quartier de La Défense ne fait pas l'unanimité
A l'inverse, le quartier d'affaires de La Défense, abritant près de 3.000 entreprises, est loin de faire l'unanimité à travers le sondage avec 22 % de cadres se déclarant insatisfaits.

 

Enfin, parmi les cadres interrogés, 78 % des femmes jugent "très important" le temps de trajet quotidien (65 % des hommes), la sécurité du lieu de travail (59 % contre 47 %) ainsi que la présence de commerces (43 % contre 31 %).

 

Méthodologie
*Réalisée par l'institut IFOP, l'enquête dévoilée vendredi 9 mai a été menée auprès d'un échantillon représentatif, constitué selon la méthode des quotas, composé de 300 dirigeants et 1.000 cadres d'entreprises franciliennes (Paris et petite couronne) du secteur privé comptant plus de 50 salariés. Le questionnaire a été administré par téléphone auprès des dirigeants et en ligne auprès des cadres entre le 3 et le 21 février 2014.

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