A la tribune du Forum, la première candidate du grand oral de la CPME, Marine Le Pen (FN), a tout d'abord rappelé que les PME, qu'elle qualifie de "murs porteurs", sont l'âme de la politique économique de la France. "Ce sont surtout les grandes oubliées en matière de politiques publiques", a-t-elle insistée.

 

 

Pour "arrêter la bougite' fiscale des entreprises", la candidate du Front National, s'engage à alléger la complexité administrative et fiscale au moyen d'un guichet unique dédié à la fois aux questions sociales, fiscales et administratives, de la généralisation du titre emploi service entreprise aux TPE et aussi de remplacer "le compte pénibilité inapplicable dans sa forme actuelle par un dispositif d'évaluation par la médecine du travail." Marine Le Pen a qualifié ce dispositif de "fiasco" en dévoilant un seul chiffre : "Seuls, 2,2 % des salariés ont été pourvus du compte pénibilité en 2015."

 

Sur la question de la lutte contre les fraudes au travail détaché, Marine Le Pen n'a pas changé d'un iota sa vision : "Il faut supprimer la directive du détachement des travailleurs sur notre territoire. Non seulement, elle créé une concurrence pour les salariés mais une concurrence pour les entreprises. C'est sans aucun doute un cercle vicieux !"

 

Contestée sur la crédibilité de son programme économique par François Asselin, Marine Le Pen a rappelé sa volonté de sortir de l'euro et de revenir à une monnaie nationale mais aussi de taxer les importations.

 

 

"Le RSI, un serial killer"

 

Enfin, "le RSI est un serial killer qui a tué bon nombre de nos indépendants", a-t-elle grondé devant le parterre de patrons d'entreprises. Avant de proposer "aux indépendants d'entrer dans le régime général ou de choisir l'auto-déclaration." De plus, Marine Le Pen est prête à mener un "grand combat" pour sauver les artisans et commerçants en centre-ville, à travers, par exemple, un gel de la construction des grandes surfaces.

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