On qualifie souvent la vie en appartement de morose. L'Observatoire 2013 du bien-être dans les immeubles vient balayer ce préjugé. Il révèle qu'une majorité de Français vivant en collectivité se sent bien dans son logement. Détails.

Entre les augmentations de charges à répétition depuis ces cinq dernières années, la flambée des taxes foncières et d'habitation, les pratiques abusives des syndics de copropriété et la multiplication des litiges entre voisins, les occupants des immeubles ont toutes les raisons de grincer des dents. Et bien non... Surprise ! Il semble qu'en dépit de tous ces facteurs plutôt négatifs, les Français vivant en collectivité continuent à se sentir bien dans leur logement. C'est en tout cas l'étonnant constat qui ressort de la dernière édition de l'Observatoire du bien-être dans les immeubles.

 

Depuis 2005, le groupe de services immobiliers Loiselet & Daigremont et l'association Apogée, spécialisée dans le management immobilier, se sont rapprochés de l'Institut de sondage Ipsos afin qu'il recueille les perceptions des Français - uniquement ceux habitant en appartement - par rapport à leur lieu de vie. Verdict ? 85% des personnes interrogées déclarent se sentir bien dans leur immeuble, en particulier les plus aisées. Des chiffres qui créent la surprise étant données les nombreuses polémiques qui ont émergé autour des gestionnaires de copropriétés et l'augmentation considérable des charges, due à l'hiver particulièrement rigoureux.

 

L'environnement quotidien, élément primordial au bien-être
Si problèmes de gestion il y a, des occupants des immeubles semblent d'ailleurs ne pas en tenir rigueur à leurs syndics puisque 77% des sondés se déclarent satisfaits de la relation qu'ils entretiennent avec eux.

 

En réalité, les Français semblent davantage préoccupés par la qualité de leur environnement. Le calme, les bonnes relations avec ses voisins, l'attractivité de la rue, la sécurité, la proximité des transports en commun... Autant d'éléments qui impactent directement leur quotidien et qui apparaissent donc comme plus primordiaux à leurs yeux. Une situation confirmée Philippe Loiselet. "Ces chiffres sont en parfaite adéquation avec ce que l'on nous dit sur le terrain depuis des années, commente-t-il. Nous gérons 100.000 logements à Paris et en Provence et les gens qui y vivent semblent heureux et ils ne le sont pas moins qu'avant, c'est une certitude. Ils comprennent que nous ne sommes pas responsables du coût de l'énergie ou des dysfonctionnements qui peuvent survenir dans leurs immeubles". Des propos étayés par le fait que le taux de rotation des syndics dans les copropriétés reste particulièrement faible.

 

*Etude réalisée dans le cadre de Capibus, l'enquête multi-clients d'Ipsos menée toutes les semaines en face à face à domicile avec interviews assistées par ordinateur. 789 individus âgés de 20 ans et plus, résidants dans des appartements, issus d'un échantillon national représentatif de 2.000 individus âgés de 15 ans et plus, résidant en France Métropolitaine.

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