Suite à l'arrêt de ses centrales nucléaires, après la catastrophe de Fukushima, le Japon a choisi d'accélérer le développement de ses énergies renouvelables. Une aubaine pour la startup française Idéol qui a signé un contrat avec le groupe Hitachi Zosen prévoyant la livraison de deux démonstrateurs d'éoliennes flottantes.

Le projet "Oceagen" connaît un coup d'accélérateur grâce à un contrat signé entre la société Idéol, installée à La Ciotat (Bouches-du-Rhône), et le groupe nippon Hitachi Zosen. Il prévoit la construction de deux prototypes d'éoliennes flottantes auto-stabilisées qui seront installés en mer du Japon, avant la fin de 2017. "Ce premier contrat majeur nous permet de démontrer la rentabilité de notre business model et de prouver notre capacité à exporter notre technologie flottante dans les environnements marins les plus exigeants", annonce Paul de la Guérivière, président-directeur général d'Idéol. "C'est une très bonne nouvelle, d'autant que le Japon est le deuxième marché pour l'éolien flottant avec la France", ajoute-t-il.

Moins chère et plus pratique à déployer

La technologie de fondation flottante en béton repose sur le principe d'un bassin interne qui amortit les mouvements liés aux vagues ("damping pool"). Le coût serait moindre qu'une solution classique d'ancrage et permettrait d'installer des éoliennes plus loin des côtes, là où les fonds marins sont plus importants. "Aujourd'hui, l'éolien en mer ce sont des fondations obligatoires, ça marche dans des endroits à 20, 30 mètres de fond maximum. Avec notre système, on peut installer des éoliennes au large, où le vent est plus régulier et sans impact visuel", assure le p-dg.

 

La fondation flottante en béton, construite à terre de façon classique, est ensuite remorquée en mer jusqu'au site d'installation. Elle ne nécessite donc pas l'intervention de navires spécialisés, rares et onéreux. L'entreprise française assure que le recours à sa technologie divisera le coût d'installation offshore par deux. Un démonstrateur doit notamment être installé au large du Croisic (Loire-Atlantique), en partenariat avec Gamesa, qui fournira une turbine de 2 MW.

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