Alors que les défaillances d'entreprises ont baissé globalement de 5% au 4ème trimestre par rapport à l'année précédente, celles du secteur du bâtiment ne sont pas épargnées, pointe une étude du cabinet Altares, publiée ce vendredi. Ainsi, d'octobre à décembre 2014, 15.300 entreprises ont été placées en procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaires, soit une augmentation de 0,6%.

Le nombre de défaillances d'entreprises a diminué de 5% au quatrième trimestre par rapport à l'année précédente, d'après une étude du cabinet Altares publiée vendredi 23 janvier. Ainsi, d'octobre à décembre 2014, 15.658 entreprises ont été placées en procédure de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaires, contre 16.485 un an auparavant, précise Altares dans un communiqué.

 

Ainsi, sur l'ensemble de l'année 2014, le nombre de défaillances a baissé de 0,8% une première depuis 2010, mais cela reste toutefois à un niveau plus élevé, avec 62.586 procédures ouvertes par les tribunaux, souligne le cabinet Altares.

Le bâtiment toujours dans le "dur"

En revanche, ce bilan s'avère moins positif dans le secteur du bâtiment toujours dans le "dur" qui concentre le quart des défaillances d'entreprises en France. Le nombre de cessations de paiement évolue peu aux environs de 15.200 en moyenne depuis cinq ans. "En 2014, ce chiffre est de 15.300 (+0,6%)", précise Altares. Dans l'immobilier, la situation s'améliore pour les agences (-14%) mais se dégrade fortement dans la promotion (+31%).

 

A noter globalement, que la tendance est encore plus marquée pour les PME (10 salariés et plus), avec des défaillances "au plus bas depuis 2008" - moins de 4.600 - et même en chute de 20% en un an pour celles de plus de 50 salariés - 452 procédures en 2014.

Les TPE employant 1 ou 2 salariés en plus grande difficulté

En revanche, les très petites entreprises (TPE) de 3 à 9 salariés ont été moins nombreuses à déposer leur bilan (13.770, soit -5,5%), de même que les entreprises sans salarié (21.700, soit -10%).
Toutefois, les TPE employant 1 ou 2 salariés affichent une hausse de 18% des cessations de paiement (21.700) en 2014. "La tendance est très sévère depuis plusieurs mois et cela va continuer sur le début d'année", a indiqué Thierry Million, responsable des études chez Altares.

 

Et d'en expliquer les principales raisons : "Un niveau de trésorerie minimum pour payer les salaires et la mauvaise conjoncture qui affecte particulièrement le secteur du bâtiment où les artisans souffrent de carnets de commandes insuffisants."

 

Enfin, Altares conclut : "Le ton de l'année sera donné à fin mars pour beaucoup d'acteurs. Cette échéance est attendue, non pas comme le signal de la reconquête des clients, cela a déjà été enclenché, mais comme celui permettant de décider d'opérer quelques investissements trop longtemps repoussés. En effet, l'exigence client a progressé et les entreprises vont devoir innover pour capter de nouveaux marchés, de nouveaux modes de financement."

 

 

 

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