L'organisation professionnelle Canalisateurs de France se mobilise pour défendre les investissements des Agences de l'eau. Elle préconise cinq mesures pour relancer l'investissement public dans le domaine.

L'organisation professionnelle Canalisateurs de France est fortement préoccupée par la nouvelle ponction financière sur les budgets des Agences de l'eau.

 

Après un prélèvement de 210 millions d'euros en 2014, l'article 16 du projet de loi de finances 2015 prévoit un nouveau prélèvement annuel de 175 millions d'euros sur le fonds de roulement des Agences de l'eau, pour les années 2015, 2016 et 2017.

 

"C'est un très mauvais signal que l'État envoie aux collectivités locales", souligne un communiqué des Canalisateurs de France. Et de compléter : "Pour les entreprises du secteur de l'eau et de l'assainissement, la crainte est forte de voir l'offre des marchés de travaux se réduire encore. L'année 2014 a été une année très éprouvante pour les entreprises de canalisations. Le chiffre d'affaires a baissé de -9 % par rapport à 2013 (moyenne estimée à début novembre). Par endroit, il a même chuté jusqu'à -30 %". Une réelle inquiétude pour les entreprises et par conséquent pour l'emploi, selon l'organisation professionnelle. Pour enrayer cette tendance, les Canalisateurs de France proposent cinq mesures. Objectif : relancer l'investissement public dans le domaine de l'eau et de l'assainissement.

 

Découvrez les cinq mesures préconisées pour soutenir le domaine de l'eau et de l'assainissement

 

1. Demander aux Agences de l'eau de subventionner exceptionnellement pendant 2 ans à 50 % les investissements des collectivités dans les renouvellements des réseaux d'eau et d'assainissement.

 

2. Déconnecter les subventions de l'agence de l'eau des subventions des départements.

 

3. Conditionner les aides des Agence de l'eau à la mise en ligne obligatoire des indicateurs SISPEA (% de fuites réseaux, indicateurs de performance...) pour permettre d'inciter les collectivités en retard à renouveler leurs réseaux et à un prix de l'eau minimum pour le maintien du patrimoine.

 

4. Intégrer dans les indicateurs SISPEA la part fonctionnement et investissement des services d'eau et d'assainissement.

 

5. Apporter l'ingénierie financière aux services d'eau pour leur permettre d'utiliser pleinement leur capacité d'investissement.

 


Source : Les Canalisateurs de France

actionclactionfp