Denys Brunel président de la Chambre Nationale des Propriétaires déclare dans un communiqué : "Trop peu, trop lent ! La Chambre Nationale des propriétaires juge les mesures du plan de relance du logement, annoncées par Manuel Valls, insuffisantes en ce qui concerne le rétropédalage de la loi Alur et les mesures fiscales."

 

La Confédération Nationale du Logement (CNL) salue dans un communiqué "la volonté de fermeté du Gouvernement dans l'application de la loi SRU renforcée par la loi Duflot et dans la pénalisation des communes qui ne l'appliquent pas dès le 1er janvier 2015."

 

Elle juge également "raisonnable l'aménagement du dispositif d'encadrement des loyers".

 

En revanche, la CNL critique ouvertement certaines mesures :

 

"Modification du dispositif Duflot pour plus de souplesse, choc de simplification, prêts à taux zéro plus accessibles... oui MAIS ! Les propositions annoncées par le gouvernement ne sont pas à la hauteur des attentes : les citoyens crient baisse des charges et des loyers, 'logement abordable et de qualité', le gouvernement répond par un cadeau fiscal aux ménages les plus aisés !" /i>

 

Pour la CNL, les politiques de défiscalisation sont une erreur : "Elles coûtent 4 fois plus cher aux contribuables que la construction de logements sociaux. Deux millions de citoyens sont en attente d'un logement social : il est urgent d'abandonner la logique du 'tous propriétaires pour une France des habitants." Et d'ajouter par la voix de son président à l'AFP : "(...)les lobbies de l'immobilier ont une nouvelle fois obtenu satisfaction sur la loi Alur."

 

Pour la CLCV, c'est une "reculade". David Rodrigues, juriste à l'association de consommateurs a déclaré à l'AFP : "Les mesures concernant l'encadrement des loyers ne sont pas admissibles et constituent une reculade malheureuse de la politique du logement. A aucun moment un lien de causalité n'a pu être démontré entre la loi Alur et les chiffres de la construction. Pire, les annonces faites ne concernent que peu le foncier."

 

La fondation Abbé Pierre a communiqué quant à elle que : "Soutenir l'offre est indispensable, mais ne peut se faire sans contreparties sociales et sans régulation des marchés. La menace qui pèse sur l'encadrement des loyers (...) est profondément inquiétante et pourrait préfigurer un abandon du dispositif, ce que la Fondation Abbé Pierre ne peut accepter. Le logement est trop cher, et pas seulement à Paris mais aussi dans de nombreuses agglomérations."

Jean-Marc Eyraud, porte-parole de Droit au Logement (DAL):
"Ces mesures sont choquantes et profondément injustes. Elles consistent à aider les riches et les bailleurs privés à affronter la crise immobilière, plutôt que de secourir les victimes de la spéculation et du logement cher."

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