Tandis que le statut d'auto-entrepreneur rencontrait un vif succès à son démarrage, notamment dans le BTP, la fin de l'année 2014 marque un certain tassement dans le secteur. Selon les derniers chiffres de l'Acoss, ils étaient 21.300 dans le BTP-travaux de finition au dernier trimestre 2014, contre 22.400 au deuxième trimestre. Détail.

A maintes reprises dénoncées par les artisans, pour des raisons de concurrence déloyale, le régime de l'auto-entrepreneur est toujours d'actualité. Si, globalement, le nombre d'auto-entreprises est en hausse en fin d'année 2014, soit 982.000 (+8,6% par rapport à 2013), des disparités existent d'un secteur à l'autre.

 

En effet, dans le BTP-travaux de finition, on dénombre 21.300 auto-entreprises au quatrième trimestre 2014*, selon les chiffres publiés par l'Acoss mercredi. Au second trimestre, elles étaient 22.400. Dans la catégorie, BTP-Autres, le quatrième trimestre 2014* enregistre 24.600 auto-entreprises, contre 25.300 au second trimestre. De leur côté, les radiations atteignent 15.600 auto-entreprises au quatrième trimestre pour le BTP-travaux de finition.

 

Concernant les chiffres d'affaires, si la moyenne pour l'ensemble des auto-entrepreneurs s'élève à 3.290 euros pour le dernier trimestre 2014, il est légèrement supérieur dans le BTP. Ainsi, il s'établit à 4.328 euros dans le BTP-Travaux de finition et 4.629 euros dans le BTP-autres. Récemment, l'Insee a délivré quelques données concernant le revenu des indépendants. Ainsi, à fin 2012, les auto-entrepreneurs actifs dans la construction disposaient d'un revenu moyen de 630 € pour leur activité non salariée. "Ce revenu est moins élevé que celui des indépendants classiques. Plus d'un auto-entrepreneur sur quatre a gagné moins de 80 euros par mois, la moitié moins de 260 euros et neuf sur dix moins de 1.200 euros", précisait l'institut.

La fusion du régime avec celui de la micro-entreprise

A travers ces chiffres, on voit donc un léger tassement du nombre d'auto-entreprises dans le BTP. Le statut perdrait-il de son pouvoir d'attraction ? Peut-être, d'autant plus que le statut n'existera plus dans les prochaines statistiques puisque celui-ci a fusionné avec celui de la micro-entreprise depuis le mois de janvier 2015. Résultat : les régimes du micro-social (auto-entrepreneur) et du micro-fiscal ne font plus qu'un permettant à chaque entrepreneur exerçant la même activité, quel que soit son régime micro, d'être soumis aux mêmes règles. Autre bouleversement de la réforme : la fin de l'exonération de la cotisation foncière des entreprises. Autant de facteurs qui pourraient entraîner une réduction du nombre d'auto-entrepreneurs.

 

Enfin, à noter que selon le quotidien Les Echos, le Gouvernement étudierait la possibilité d'unifier les régimes juridiques de la micro-entreprise.

 


* Sur les douze derniers mois

actionclactionfp