Dans un rapport remis jeudi, le Sénat pointe du doigt les loyers «déraisonnables» payés par l'Etat, notamment à Paris, qui peuvent grimper jusqu'à près de 1.000 euros le mètre carré. Explications.

La sénatrice Nicole Bricq (PS) vient de rendre un rapport dans lequel elle affirme que l'Etat «se présente comme un locataire relativement dispendieux, qui supporte des loyers parfois objectivement déraisonnables». Ayant effectué «treize contrôles sur pièces et sur place» et une quinzaine d'auditions, elle a cependant constaté des efforts pour réduire ces coûts mais «tout récents».

 

Les loyers les plus chers
Au top des locataires peu économes, trois services rattachés à Matignon : la Mission de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT), le Conseil national consultatif d'éthique et le Haut conseil à l'intégration, tous trois locataires rue Saint-Georges dans le IXe arrondissement de Paris, avec un loyer de 998,6 euros le m2 (soit 2,1 millions d'euros par an pour 2.124 m2).

 

Le ratio au mètre carré est également épinglé. Ainsi, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), qui dépense 4,4 millions d'euros par an de loyer, dispose de 24 m² par agent et la Cour de justice de la République, 53 m² par agent, alors que la norme moyenne fixée par Bercy est de 12 m² par agent.

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