Jeudi soir, la région IDF a voté son schéma d'aménagement à l'horizon 2030. S'il s'inscrit dans une « transition écologique » globale, comme l'évoque Jean-Paul Huchon, président de la région, il reste néanmoins suspendu à la réalisation du Grand Paris. La polémique continue d'enfler entre la majorité et la droite.

Adopté jeudi dernier par la région Ile-de-France, à une large majorité, son nouveau schéma d'aménagement (Sdrif) à l'horizon 2030 dessine les contours du futur visage de la région capitale. En résumé, il sera plus dense, plus vert, bénéficiera de déplacements mieux articulés, sera soutien de l'agriculture de proximité et du petit commerce. « J'aimerais bâtir une région que les gens n'auraient pas envie de quitter au moment de la retraite », a ainsi résumé Jean-Paul Huchon, président de la Région.

 

Le Sdrif a la particularité d'être le seul schéma directeur qui soit prescriptif, c'est-à-dire qu'il aura force juridique et sera « opposable » aux communes, après validation par le Conseil d'Etat d'ici à fin 2013. Ainsi, les plans locaux d'urbanisme devront être compatibles avec lui, ce qui signifie en partager les objectifs comme la construction de 70.000 logements par an, dont 30% sociaux, ou la création de 28.000 emplois par an, ou encore la priorité aux transports en commun sur la voiture individuelle.

 

Sans transport, pas d'avenir
Toutefois, le Sdrif est confronté à une contrainte de taille, qui a le mérite de rassembler les élus de droite comme de gauche : obtenir l'inscription dans un prochain texte budgétaire du gouvernement d'un milliard d'euros en dotation pour assurer le financement du Grand Paris Express. En effet, sans cette infrastructure qui prévoit un métro automatique en rocade de 200 km de voies et ses 72 nouvelles gares, le Sdrif semble compromis. « Si le Sdrif devait être appliqué sans la réalisation du Grand Paris Express, il deviendrait toxique, asphyxiant l'Ile-de-France », a prévenu Valérie Pécresse, chef de file de l'opposition UMP. Et d'ajouter : « Ne refaisons pas les erreurs du passé de construire en espérant que les transports arriveront ! ».

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