Selon une enquête réalisée par le syndicat national des fabricants de composants et systèmes intégrés de chauffage-rafraîchissement, le plancher chauffant-rafraîchissant basse température est en pleine progression sur le marché de la maison neuve. Cette solution technique représente plus de 40 % des équipements installés.

Le plancher chauffant-rafraîchissant basse température (PCBRT) conforte sa progression dans la construction neuve : il est désormais choisi dans 4 maisons sur 10, soit une augmentation de +10 % par rapport à 2013. Et ce, alors même que le marché du logement neuf individuel est en forte baisse (-20 %). La solution technique fait donc mieux que se maintenir.

Deux études différentes sur les performances

Le Cochebat (syndicat national des fabricants de composants et systèmes intégrés de chauffage-rafraîchissement et sanitaires) estime que l'obligation de résultat pour atteindre les exigences de la RT 2012 est la principale raison de ce choix. Il explique que des essais d'orientation réalisés au CSTB ont montré que les valeurs de variation temporelle des systèmes (voir encadré) étaient nettement inférieures aux valeurs par défaut de 1,8 retenues dans le moteur de calcul de la réglementation. Le syndicat a, par ailleurs, diligenté le bureau d'études thermiques BBS Slama pour réaliser une simulation comparative de 4.000 configurations différentes. Selon leurs résultats, à variation temporelle égale, le plancher chauffant-rafraîchissant procurerait un gain direct de consommation en énergie primaire (Cep) de l'ordre de 2 à 4 % par rapport à un radiateur à eau.

 

Le syndicat rappelle que 30 % des installations de plancher chauffant-rafraîchissant disposent de la marque de qualité Certitherm, lancée en 2011. Elle garantit le niveau de performance thermique des systèmes. "Pour chaque demande soumise au comité de marque Certitherm, des vérifications au niveau du système et de ses composants, ainsi que des calculs thermiques sont réalisés et validés par un instructeur indépendant", précise-t-il.

 

La variation temporelle :
Il s'agit d'un paramètre qui définit, en degrés Kelvin (°K), le caractère homogène de la température générée par un émetteur. La variation temporelle est liée au Cep final car elle qualifie l'aptitude du système à produire cette homogénéité tout en utilisant un minimum d'énergie. Dépendante du type d'émetteur, elle est multipliée dans le cas des planchers chauffants-rafraîchissants : une variation temporelle de 0,6 en PCRBT équivaut à des performances égales à une variation temporelle de 0,3 avec des radiateurs à eau.
Selon le système de qualification, les valeurs peuvent être certifiées (utilisation de la valeur réelle), ou justifiées (valeur mesurée augmentée de 0,5). Par défaut, c'est la valeur de la RT 2012 qui est retenue (1,8).

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