Née de la fusion entre le plan "Rénovation énergétique du bâtiment" de la Nouvelle France Industrielle et de l'association Promodul, la nouvelle entité dirigée par Jacques Pestre entend donner un nouveau souffle à la problématique de l'efficacité énergétique. Tant en termes de contenu que de communication. Explications.

"On ne peut pas passionner les foules en parlant d'efficacité énergétique, s'enflamme Jacques Pestre, président du Cercle Promodul et également directeur général adjoint de Saint-Gobain. On doit parler de rénovation énergétique, oui, mais aussi de confort, de bien-être. Il faut un marketing de communication plus efficace".

 

Fort de ce constat, l'ex co-pilote du plan "Rénovation énergétique du bâtiment" de la Nouvelle France, qui a remis ses dernières conclusions en septembre dernier au Président de la République, a souhaité poursuivre les principes et les efforts réalisés au cours des derniers mois. Fallait-il continuer le groupe de travail tel qu'il était ? Créer un groupe plus large et plus important ? Il a choisi d'intégrer un groupe de travail existant, et Promodul a été une évidence, vu le nombre de membres communs aux deux entités.

Mettre de côté le corporatisme et aller de l'avant

La création du Cercle Promodul - d'abord en référence au passé de Promodul né en 1997 - marque donc le départ d'une "nouvelle aventure", explique Jacques Pestre. Ses missions : accélérer le développement de l'efficacité énergétique, et favoriser les synergies entre les acteurs de la filière. "Il n'est pas question de corporatisme de la part des industriels, il ne doit pas y avoir de guerre entre nous. L'urgence, c'est d'abord d'oublier nos différences et nos appartenances à nos marques pour mener des actions efficaces et concrètes", poursuit-il. Et d'ajouter que le Cercle n'a vocation à prendre la place de personne et n'est en aucun cas un syndicat. Des rapprochements sont en cours avec les deux principales fédérations, Capeb et FFB. A cette occasion, un Club des Partenaires a été créé, où même les architectes sont conviés. Objectif : proposer de bonnes et simples idées pour faire avancer les choses tous ensemble, martèle Jacques Pestre.

 

Une organisation en collèges et inter-collèges, qui se réuniront régulièrement, un conseil d'administration qui se tiendra tous les trimestres, permettront au Cercle d'avoir un rôle majeur auprès des groupes de travail existant comme le Plan Bâtiment Durable, la mission numérique menée par Bertrand Delcambre… Parmi les grands chantiers à court terme : la montée en compétence de la filière et l'accompagnement des artisans, via la future charte Négoce associé RGE et Feebat ; la massification de la rénovation énergétique via le Passeport Rénovation ; un plan d'actions Rénovation 3.0 et l'implication dans le BIM.

Force des régions

"L'idée c'est d'être cohérent, ne pas donner de messages qui partent dans tous les sens. Il faut arrêter de parler, de critiquer trop en amont, et mettre les choses en place par étape, conclut Jacques Pestre. La balle est dans notre camp désormais, même si notre feuille de route se fera au rythme de l'Etat. Notre force sera également dans l'implication des territoires, qui auront un rôle majeur à tenir via les acteurs locaux."

 


Le Cercle en chiffres
- Un conseil d'administration composé de : Aldès, Atlantic, Delta Dore, Point.P, Schneider Electric, Soprema, Terreal, Velux et isover
- 71 adhérents, qui représentent 27 Md€ de chiffre d'affaires (hors énergéticiens) et un effectif de 120.000 collaborateurs
- Un Club partenaires de 17 membres à ce jour composé d'entreprises privées, d'institutionnels et d'organismes professionnels

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