Batiactu : A partir de quel décibel le bruit a-t-il un impact sur la santé ?

 

Pascal Ozouf : Au-delà de 130 dB (Ndlr : soit la puissance d'un avion au décollage), le désagrément pour l'oreille est irréversible. Mais la durée du bruit compte aussi. Ainsi, un pic de 110 dB correspond à la même intensité que 90 dB pendant 8h. Actuellement, la loi fixe à 80 dB(A) (Ndlr : soit le bruit d'une voiture) le seuil maximal d'exposition pour une journée de 8 heures.

Batiactu : Quels sont les risques sanitaires ?

Pascal Ozouf : De devenir sourd. Récemment, l'on s'est aperçu que les récepteurs très basses fréquence de l'oreille étaient de plus en plus touchés. Ce qui provoque un handicap, notamment pour la compréhension. Parallèlement, les personnes touchées sont de plus en plus jeunes : à partir de 25 à 35 ans contre 30 à 40 ans il y a encore quelques années.

 

Anne De Chaurand : Outre les dommages causés à l'ouie, le bruit peut aussi engendrer du stress, un manque de sommeil et une dépression. Des risques de maladie cardio-vasculaires ont également été mis au jour par l'OMS (Organisation mondiale de la santé).

Batiactu : Quels sont les moyens de prévention ?

Anne De Chaurand : Le décret 2006-892 a modifié les valeurs minimales de mise à disposition de protections auditives exposé au bruit à 87 dB(A), dans les milieux professionnels. Concrètement, le bruit doit d'abord être réduit au plus bas niveau possible à sa source. S'il reste malgré tout élevé, il faudra faire appel à des protections individuelles comme les bouchons d'oreille ou les casques.

actioncl