Batiactu : Existe-t-il des points noirs en France en terme de pollution auditive ?

 

Anne De Chaurand : Oui, ce sont habitations situées à proximité des voies ferrées, des grands axes routiers et des aéroports. Autour de ces derniers, trois zones correspondant à l'intensité des nuisances sont déterminées de A à C. Selon la législation, les personnes qui habitent dans ces zones ont une somme disponible d'aides à leur disposition. Il leur suffit de se rendre en mairie, de faire une étude d'impact, puis un devis pour connaître le montant des travaux d'isolation utiles à leur tranquillité. Leur dossier sera ensuite présenté devant une commission de l'aéroport qui déterminera quelle somme leur allouer.

 

Batiactu : Les villes sont-elles considérées comme des point noirs ?
Pascal Ozouf : Depuis peu, les agglomérations comptant au moins 100.000 habitants sont effectivement considérées comme des points noirs. L'Etat a d'ailleurs imposé à chacune d'elles l'obligation de dresser une carte des bruits pour 2010 ou 2012. Ainsi, n'importe quel habitant ou potentiel acheteur pourra s'informer avant d'acquérir un bien dans telle ou telle ville.

Batiactu : Quels est l'échelle de nuisance sonore pour l'environnement ?

Pascal Ozouf : Il n'existe pas d'indice pour les bruits d'environnement. Dans ce cas, comme dans celui du voisinage, l'émergence de bruit (c'est-à-dire son supplément par rapport au bruit dans l'habitation) ne doit pas excéder 3 dB(A), dans l'habitation, la nuit et 5 dB(A) le jour.

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