Avec le Brésil, invité d'honneur de Batimat, son ambassade à Paris et la Fédération des industries de l'état de São Paulo (Fiesp) ont organisé, ce lundi 7 novembre, un séminaire «Le Brésil 2022 : planifier, construire et grandir». Tour d'horizon de la construction auriverde.

Les grandes opportunités d'affaires ont été présentées ce lundi 7 novembre à Batimat devant un parterre d'entrepreneurs étrangers. Ils ont découvert que le Brésil est prêt à accueillir les investissements et offre, aujourd'hui, des possibilités, non seulement dans le cadre de la Coupe du monde 2014 et des Jeux olympiques de 2016, mais aussi et surtout dans les secteurs du logement et des infrastructures.

 

«À titre d'exemple, le seul secteur du logement devra fournir plus de 27 millions de logements d'ici à 2022»,avance avec ambition, José Carlos de Oliveira Lima, vice-président de la Fédération des industries de l'état de São Paulo (Fiesp), réunissant 131 syndicats patronaux en présence de Miriam Belchior, ministre de la planification, du budget, de la gestion.

 

2022, année charnière
Le secteur des infrastructures compte également sur des investissements de plus de 841 millions d'euros pour atteindre ses objectifs d'ici à 2022 dans les transports, l'énergie, le pétrole et le gaz («pré-sel»), les télécommunications et l'assainissement. Et les récentes découvertes d'immenses gisements de pétrole et de gaz dans ses eaux très profondes de l'Atlantique entraînent un regain de confiance chez les autorités brésiliennes et suscitent d'ores et déjà la convoitise des principaux acteurs mondiaux du secteur.

 

Pourquoi 2022 ? « Le Brésil célèbrera, en 2022, le bicentenaire de son indépendance, signale la ministre de la planification. Cette année-là, ce sera un état entièrement souverain, solide et démocratique, composé d'une société juste et progressive, qui participera aux mécanismes de gouvernance mondiale et régionale sur la base égale, comme l'Organisation mondiale du Commerce, G20, le FMI, parmi d'autres. Et nous souhaitons qu'il fasse partie des cinq principales économies au monde Le secteur du BTP devrait y contribuer. » Et le vice-président du Fiesp d'ajouter: «Pour cette raison, nous comptions sur les 90 rendez-vous prévus sur Batimat pour échanger, vendre nos projets et aussi acheter.»

 

«7 à 8 millions de logements manquent dans le pays.»
«Avec 12,2 % du PIB, le secteur du bâtiment est un des moteurs de l'économie, ajoute le vice-président du Fiesp. En revanche, malgré les grandes opportunités nombreuses comme la Coupe du monde et les Jeux olympiques, nous observons, ici, un grand déficit de logements. 7 à 8 millions de logements manquent dans le pays.»
La fédération d'industriels estime aussi «qu'il est important de qualifier la main d'œuvre et fondamental, aujourd'hui, de travailler sur ces processus modernisés pour faciliter les constructions de logements. Nous avons besoin d'une nouvelle génération d'entrepreneurs.»

 

Par ailleurs, d'après Inês Magalhães, secrétaire nationale du logement, du ministère des villes du Brésil, «il est fondamentalement important de transférer le travail planifié dans le Programme d'accélération de croissance (PAC) et la continuité pour une plus longue période, dans le cadre de la politique de programme d'habitation sociale établie par Ma Maison, Ma Vie, Minha Casa, Minha Vida.»

 

Avec pour objectif de réduire les inégalités sociales, le ministère du logement, chiffres à l'appui, pousse à la construction de 1 million de logements tous les deux ans pour les familles ayant un revenu inférieur à 1 946 euros alors que le seuil de construction était figé, il y a quelques années, à 200.000 logements par an. Le «cocktail de politiques sociales et de hausse des salaires» aurait permis à plus de 40 millions de Brésiliens de quitter la pauvreté.

 

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