Le groupe cimentier français, lancé dans son projet de fusion avec Holcim, affiche sa satisfaction pour le deuxième trimestre de l'année : croissance organique, réduction des coûts, désendettement grâce aux désinvestissements… Zoom.

Bruno Lafont, le p-dg de Lafarge, se réjouit des résultats de son groupe au 30 juin 2014 : "Ce trimestre marque la poursuite d'une croissance organique solide. L'augmentation de marge reflète l'impact positif de nos actions de réduction des coûts et d'innovation".

 

Le chiffre d'affaires, s'il a baissé à 3,37 Mrds € par rapport au trimestre précédent, est toutefois en hausse à base comparable. La croissance des volumes et l'augmentation des prix (+1,4 %) ont eu un effet positif sur les comptes, à l'inverse des variations de change, qui ont pesé sur les résultats, avec un impact négatif de -7 % (soit -224 M€ sur le CA). Les ventes de ciment ont progressé à 31,1 Mt (+2 %), tandis que les volumes de granulats (43 Mt) et de béton prêt à l'emploi (7,1 millions de m3) ont légèrement diminué, reflétant principalement le ralentissement de la construction en France. Géographiquement, le Moyen-Orient et l'Afrique représentent les premiers marchés du groupe avec 279 M€ de ventes, loin devant l'Amérique du nord (177 M€), l'Asie (126 M€) et l'Europe occidentale (107 M€).

 

Le dirigeant poursuit : "Nous restons mobilisés pour atteindre nos objectifs : générer plus de 600 M€ grâce aux mesures de réduction des coûts et d'innovation en 2014, et ramener l'endettement net en-dessous de 9 Mrds € d'ici à la fin de l'année". Dans les faits, 165 M€ de réduction des coûts ont été enregistrés au cours de ce second trimestre de l'année, en ligne avec les objectifs fixés annuellement. Le montant total des investissements s'est élevé à 205 M€ pour le trimestre, dont 67 M€ d'investissements de maintien. Ceux de développement ont représenté 138 M€, incorporant les frais de finalisation de la nouvelle cimenterie de Kalouga (Russie), des investissements réalisés en Amérique du Nord (Exshaw au Canada et Ravena aux Etats-Unis) ainsi que des opérations de "dégoulottage" en Afrique noire.

Désinvestissements et désendettement

La dette nette du groupe a diminué de 1,1 Mrd € par rapport à fin juin 2013. Lafarge explique : "Depuis le début de l'année, nous avons sécurisé 1,1 Mrd € de désinvestissements, dont 423 M€ ont été encaissés au premier semestre. Ces cessions sécurisées qui contribueront à la réduction de notre endettement au second semestre de cette année incluent notamment la cession de nos activités en Equateur et au Pakistan".

 

Quant aux futurs développements, Bruno Lafont, explique : "Nous confirmons nos perspectives de progression de la demande de ciment sur nos marchés comprise entre 2 et 5 % en 2014 : la situation en Amérique du Nord s'améliore, la croissance continue sur les marchés émergents et nous constatons les premiers signes de reprise en Europe". Le groupe français s'enorgueillit de disposer d'un portefeuille d'actifs "géographiquement équilibré". Selon lui, l'inflation des coûts devrait se poursuivre sur un rythme similaire à celui de 2013, se traduisant par une poursuite des hausses de prix. Dans le cadre de son projet de fusion avec le suisse Holcim, et de sa proposition d'une liste de désinvestissements annoncée le 7 juillet dernier, Lafarge a signé un accord avec Anglo American PLC afin de céder la participation de 50 % dans Lafarge Tarmac.

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