D'après le baromètre publié par Altarès-D&B, ce sont les TPE qui ont le plus souffert et particulièrement dans le secteur du bâtiment. Un chiffre ? Sur cette période, le nombre de dépôts de bilan augmente dans le bâtiment (+ 3,2 %) avec 3.232 défaillances d'entreprises contre 3.133 à la même période l'année dernière. Précisions.

Ce sont les TPE, celles d'un salarié ou deux, qui subissent le plus de plein fouet la conjoncture économique difficile cette année. D'après, en effet, la dernière étude Altarès-D&B, au troisième trimestre 2014, la défaillance des employeurs de petite taille notamment dans la construction reste élevée.

 

Ainsi, le nombre de dépôts de bilan augmente dans le bâtiment (+ 3,2 %) avec 3.232 défaillances d'entreprises au troisième trimestre 2014 contre 3.133 à la même période l'année dernière, révèle l'étude. Toutefois, dans l'immobilier, l'analyse pointe 452 défaillances d'entreprises contre 475 l'année dernière au troisième trimestre (- 4,8%).

 

A noter également : le transport routier de marchandises et les autres activités de transport se portent un peu mieux, avec 377 défaillances d'entreprises contre 401 en 2013 sur le troisième trimestre (-6%).

Les entreprises d'un ou deux salariés plus touchées

En détails, à travers l'étude, ce sont donc les petites structures qui ont le plus souffert : 4.861 entreprises de 1 ou 2 salariés - sans compter les auto-entrepreneurs - ont été placés en redressement ou en liquidation judiciaire, soit une hausse de 30 % par rapport à la même période de l'an passé.

 

Le plus fort "contributeur" reste le bâtiment assure la note. Dans ce secteur, 1.271 entrepreneurs d'un ou deux salariés ont défailli (+ 30 %) dont 294 entreprises de maçonnerie générale et gros œuvre (+ 14 %), 108 menuiseries (+ 42 %), 131 entreprises de peinture et vitrerie (+ 49 %).

 

"Pour ce type d'entreprises, vu la volatilité des affaires et la fragilité des sociétés, il suffit d'une météo défavorable ou d'arbitrages de la part des consommateurs à certains moments de l'année pour que les comptes tombent dans le rouge, signale Thierry Millon, responsable des études au cabinet Altares dans un communiqué. Une entreprise de 1 ou 2 salariés doit avoir une activité qui lui permette de faire face aux charges fixes. Sinon, tout coup dur peut très vite se traduire par une défaillance."

 

En revanche, les autres catégories d'entreprises affichent des évolutions plus favorables estime le cabinet Altarès. Sans les structures d'un ou deux salariés, les défaillances seraient en baisse très sensible de 12%.

 

Et d'ajouter : "Les plus grandes d'entre-elles ne sont cependant pas épargnées ; 43 sociétés de plus de 100 salariés ont en effet déposé le bilan cet été contre 26 il y a un an."

 

Les défaillances de groupes disposant de plusieurs filiales font "enfler" les chiffres, complète le bureau d'études Altarès. Pour ces grandes sociétés, l'atonie de la conjoncture n'a souvent fait que révéler des faiblesses structurelles anciennes. "Si elles sont peu nombreuses, ces procédures judiciaires sur des sociétés de grande taille pèsent sur l'emploi. L'ensemble des défaillances d'entreprise de ce troisième trimestre menacent 53.700 emplois soit un millier de plus qu'il y a un an", conclut l'étude.

 

actionclactionfp